Café noir & Chauve souris [Raffaela De Palma & Logan Alvarez]

La tête contre le chambranle de la porte, Raffaela gonfla ses joues, pas très contente que lui, ne se cogne pas. Il triche en plus, il utilise son téléphone pour s'éclairer, ce qu'elle ne pouvait pas faire avec le sien. En voyant l'objet technologique, elle en aurait bien profiter pour prendre son numéro mais sa mémoire n'est pas des plus extraordinaire. Quoi qu'elle connaissait le sien par coeur mais c'était moins marrant. Elle n'eu pas le temps de refléchir à cela bien plus longtemps car le sportif finissait le parcours de nuit. Enfin, en trichant. Elle le vit avec son ballon sous le bras. Au moins, il ne resterait pas seul, ce petit cupidon de nuit.  

Enfin à la porte, elle allait l'accuser de tricherie, car elle n'était pas dupe mais elle ne pu pas.  Non. Les lèvres de Logan sur les siennes, sa main sur son épaule la guidait pour reculer. Sans cesser de l'embrasser, il ferma la porte et mis Raff dos au mur. Situation des plus agréables. Le visage relevée, elle avait tout de même un imposant Logan au dessus d'elle. Caressant sa langue, ses doigts, eux, allèrent sur ses flancs, le tenant doucement par le débardeur. Quand leur ballet prit fin, la surveillante passa une langue humide sur ses propres lèvres en ne le quittant pas des yeux. Elle aussi souriait, plaisible. Elle se sentait bien et passait un très bon moment. De très bons moments. Un dernier furtif baiser et il se détourna, pour regarder le couloir.

Oui, un café. Pour clore cette rencontre. L'air joyeux qu'affichait clairement cet homme fit sourire Raffaela  marcha à coté de lui, en direction de la cafetéria. Les mains dans les poches de son sweat, elle s'y sentait bien. Elle aimait voir le tissus se tendre. A des moments, dans son appartement, devant la télé, par exemple, elle fait l'oeuf de paque dans cet accoutrement. Les jambes rentrées dessous avec elle, elle adorait. Plus tard elle le ferait.

" Oui, il est temps d'aller se réveiller. D'ailleurs quelle heure est-il ? J'ai pas mon portable ce soir." demande-t-elle en tournant la tête vers lui.  " Je n'ai pas vu le temps passé" ajoute-t-elle pour lui.

Marchant tranquillement, elle souriait seule. Un peu comme une enfant, contente d'avoir eu sa sucette ou son cadeau de noêl.  Et toujours comme une enfant, elle marcha contre Logan, le poussant de sa frèle épaule, pour l’embêter.

" La cafétéria est en face du coup. On va traverser ici." dit-elle en pointant une porte de service. " C'est qu'une ligne droite " sourit-elle.

Elle appuie sur le battant, passant la première et leva tout de suite la tête pour regarder le ciel. Des nuages et la lune étaient les témoins de leur balade nocturne.  Des aboiements de chiens très lointains s'entendaient à peine et des vols de chauves souris fit sursauter et frissonner notre dame. Elle en rougit et rentra la tête dans son pull, espérant que Logan n'eu rien remarquer.  

La porte de la caféteria n'est jamais fermée, et ne grinça pas pour eux. Une chance. Regardant autour d'elle, elle vit derrière une chambre froide, la porte de la réserve.

" Je vais chercher les capsules, tu nous trouves une table de choix ?" Propose-t-elle en lui tirant la langue.

Lui offrant un sourire, elle se dirigea vers la réserve. Sortant son passe partout, elle ouvrit la porte. Un froissement résonnât autour d'elle et son dos fut pris d'un grand frisson. Elle a peur des chauves souris. Elles ne sont absolument pas adorables, mais pas du tout. Alors d'un coup, le batiment, sombre et vide ne la mettait pas en confiance.  Quelle impression allait-elle faire à Logan de cette façon ? Mais elle ne peut pas s’empêcher d'avoir peur. Faut vite qu'elle trouve ces capsules.

" Khiii..." Geint-elle en secouant la tête.

Bientôt Raff fut à côté de lui, son pull refermé au maximum et les mains dans les poches pour bien faire se tendre le tissu. Ça avait l'air de bien l'amuser de faire ça. Lorsqu'elle lui demanda l'heure il ressortis son téléphone de sa poche et en regarda brièvement le cadrant lumineux avant de pousser un grognement presque désespéré. Il devrait déjà être couché depuis longtemps, mais il avait encore un café à prendre et une douche indispensable qui l'attendait. Il rangea l'appareil dans sa poche et en sortit le paquet de "mouchoir" au milieu duquel se trouvait encore un preuve de leurs ébats et le jeta nonchalamment dans une poubelle sur leur chemin. Ainsi il serait perdu au milieu des chewing-gum gum et autres canettes des étudiants, personne ne le trouverait jamais. À moins que quelqu'un ne soit assez désespéré pour fouiller dans la poubelle. Puis pour ouvrir le paquet et déplier les mouchoirs pliés à l'intérieur pour ENFIN tomber sur le préservatif. De la folie quoi.

-Il est bien trop tard pour se balader dans les couloirs, annonça-t-il. Même à vingt-et-un ans il me semble que c'est toujours interdit d'être hors des dortoirs à minuit passé.

Elle le bouscule gentiment, le faisant étouffer un petit rire. Au passage il en profite pour passer un bras autour de ses épaules et la maintenir contre lui un instant, puis il la lâche lorsqu'elle désigna une porte de service. Apparemment cette porte menait à un raccourcit pour se rendre à la cafétéria, ce qui était toujours bon à savoir pour un jeune adulte souvent affamé et peu désireux de faire la queue.

Elle se chargea d'ouvrir la porte et sortie la première, Logan sur ses talons. Dehors l'air était plus frais et pur, il ferme les yeux en inspirant un grand coup, savourant l'effet que produisait la fraîcheur de l'air en s'introduisant dans ses poumons. Il adorait le soleil, mais la nuit il se sentait bien, presque apaisé et surtout rafraîchit par rapport à la brûlure que le soleil lui prodiguait. Sans parler que la nuit était sans doute le meilleur moment pour jouer aux jeux vidéos, et que les jeux vidéos, c'est important.

Dans les environs un chien aboya, sûrement celui du gardien. Des animaux nocturnes passèrent en volant au dessus de leur tête, mais Logan ne pu les repérer à cause de la noirceur du soir. Il jeta un coup d’œil à sa compagne et vit qu'elle avait rentré sa tête à l'intérieur de son pull, frissonnant. Avait-elle froid ? Logan vint se coller contre elle et passa un bras autour de sa taille pour lui faire partager un peu de sa propre chaleur. Elle aurait du mettre un T-shirt sous son pull, même s'il n'allait pas se plaindre qu'elle ne l'eut pas fait.

Une fois dans la cafétéria, elle proposa d'aller chercher les capsules pendant que lui-même leur trouvait une table. Il hocha donc la tête et alla choisir la plus près de la machine à café pour qu'ils n'aient pas à se déplacer trop loin une fois leurs boissons prêtes. Il déposa ses affaires sur le banc puis se retourna pour aller rejoindre Raff, mais ses lacets toujours défaits le trahirent en sortant vicieusement de ses chaussures.

Tel un arbre abattu par un bûcheron professionnel, Logan s'écroula de tout son long sur le sol de la cantine, se tapant du même coup la honte de sa vie et n'ayant fort heureusement qu'une seule spectatrice.

Gémissant légèrement de douleur, Logan roula sur le dos dans une position plus confortable. C'est dans cette position que le retrouva Raffaela, les capsules de café en main. Elle s'accroupit près de lui et lui ébouriffa les cheveux en se félicitant de ne pas avoir mit de jupe, un commentaire que Logan trouva étrange puisqu'il y avait à peine quelques minutes ils étaient tous les deux nus comme à leur premier jour. Mais après réflexion il se dit que finalement une jupe n'aurait pas été si mal dans cette situation.

Lorsqu'elle se releva elle se retrouva en compagnie du ballon qui tentait une nouvelle fois de s'enfuir. Un vrai galopin se ballon ! Pourtant Logan le traitait bien... En tout cas il ne désirait pas faire d'autres rencontres cette nuit, aussi il fut reconnaissant à la jeune femme de le lui avoir rapporté et il le coinça sur une chaise d'où il ne pourrait plus s'enfuir dès qu'il se releva. Elle prépara elle même les deux doses de café, le bruit de la machine résonnant sans exagéré dans la cantine vide, puis elle lui servit son verre avant d'aller s'asseoir sur une table. Au lieu de l'imiter, Logan prit une chaise et s'installa entre ses jambes, dos à elle.

Il prit une gorgé de son café, il l'aimait bien comme ça, noir et sans sucre. Mais c'est vrai que ça faisait un peu amère parfois. Cependant il avait absolument besoin de ça s'il voulait survivre à la journée de demain. On y voyait rien dans cette cantine, les grandes baies vitrées n'étaient certes pas couvertes mais la lumière de la lune ne suffisait pas à bien les éclairer. Il y avait également des bruits ici, des sortes de petits craquement, des bruits habituels et normaux pour une maison ou pour une pièce vide aussi grande. Logan avait grandit dans une sorte de palace, ce genre de son lui était totalement habituel et lui rappelait parfois son chez lui, là où il n'avait pas un colocataire qui ronflait dans sa chambre...

Un petit silence tranquille s'installa entre eux, sans tension, assez agréable, mais la curiosité de Logan du le rompre avec un froncement de sourcils :

-Mais au fait, tu as quel âge exactement ?

Il paraît que ce n'était pas le genre de question qu'il était poli de poser à une femme, mais bon, il était déjà près de minuit, Logan était fatigué par un entraînement intensif suivit d'une séance de sport de chambre tout aussi intense, et la caféine n'avait pas encore eu le temps de faire effet, on pouvait donc pardonner son erreur. Il but une autre longue gorgée de son café, appréciant la brûlure qu'il provoquait sur sa langue. Il aimait les choses bien chaudes.

Assise sur sa table, Logan entre les jambes, dos à elle, elle profita de son café. Il était chaud et corsé. Son sucré ajouté tout à l’heure, elle soufflait dessus, à présent. La fumée devant le visage lui procurait aussi de la chaleur. Elle sourit un peu, les yeux mis clos pour profiter du silence. Pendant un instant, c’est comme si elle était seule dans cette immense pièce, qu’elle faisait une pause dans son travail et se prend un café avant de refaire un tour. Et puis rentrer chez elle. Pour se laver et se glisser sous ses draps qui n’attendent qu’elles. Raffaela n’est pas fatiguée. Grisée, pourrait être le mot adéquat. Son corps lui envoie une satisfaction et son esprit, embrumé par le silence, la chaleur et le sommeil ne tourne qu’a très lente vitesse. Raffaela est bien. Elle pourrait, tout en buvant son café, s’endormir sur cette table. Mais la peur qu’un animal refasse encore du bruit, et la question sortit de la nuit de Logan l’en empêchèrent.

Son âge ? Oh. C’est vrai ? Il ne sait toujours pas quel est son rôle dans cet établissement. Pourquoi n’étudie-t-elle pas, pourquoi a-t-elle les clefs de toutes les portes et pourquoi se ballade-t-elle dans les couloirs. Lui dire son âge ne la dérangeait pas, elle ne s’en souciait guère. Avalant une autre gorgée, réchauffant son corps une troisième fois, elle dit d’une voix basse :

« Vingt-sept ans. »

Lui, elle le savait, était étudiant ici et avait apparemment 21 ans, en vu de ses dires plus tôt. Une différence pas trop grande constata-t-elle dans un sourire. Dans un cursus sportif, même. Ce n’était pas que le ballon qui le lui disait. Hein. Mais son âge, sa classe, lui étaient inconnue. Elle n’en avait pas eu besoin pour faire connaissance il faut dire. Attendant la réponse qui ferait échos à la sienne, elle préparé une question tout à fait étrange, illogique, qui pourrait prêter à confusion, mais c’était une interrogation, venue comme ça, à son esprit aussi noir que le café. Se penchant pour poser son menton sur le crâne de Logan, la surveillante la posa.

« T’as une petite amie ? »

Il ne devait pas en avoir, sinon il ne l’aurait certainement pas suivi. A moins qu’il soit un de ces hommes infidèles qui arpentent les salles de classes. Mais Raffaela ne pensait pas à cette thèse. Ses premières réactions relevaient de l’étonnement et de l’hésitation. Elle se redresse, avalant la fin de son café qui n’avait pas fait long feu. Les premières gorgées commençaient leurs effets, elle se sentait moins fatiguée. Légèrement.

« Certainement oui. Personne ne laisserait un homme pareil se balader seul à Volfoni. » Sourit-elle pour répondre à sa question précédente.

Vingt-sept ans ? Logan resta figé quelques secondes avant de se reprendre. Elle avait l'air tellement plus jeune que ça ! Enfin bon, son attitude tout à l'heure témoignait du contraire. Elle avait eu l'ait tellement mature, tellement expérimentée même ! En y repensant il se trouvait stupide de l'avoir prise pour une gamine au départ. Pourtant elle pouvait se conduire comme une adolescente, comme tout à l'heure dans le couloir quand elle s'était amusée à le pousser, ou quand elle avait joué avec lui et son ballon la première fois qu'ils s'étaient vu. C'est fou comme ça paraissait lointain pour Logan d'ailleurs, comme s'ils se connaissaient déjà depuis plusieurs années alors qu'au fond il ne connaissait rien d'elle à part son nom et ses performances sexuelles. Performances qu'il se devait d'admirer d'ailleurs.

C'était donc ça un coup d'un soir ? Mais comment les gens pouvaient-ils faire pour revivre ça encore et encore ? Sans regret ? Comment des types comme le mec à la tête de l'équipe de baseball pouvaient supporter de faire de si belles rencontres et de décider de s'en séparer, de ne plus jamais les revoir? Car plus le temps et le silence passait, et plus il réfléchissait. Ils allaient devoir se séparer, très bientôt même. Logan devrait lui dire au revoir, peut-être même adieu, comme à beaucoup d'autre gens qu'il avait rencontré un jour. Mais là c'était différent. Logan n'était pas du genre à donner son corps à n'importe qui, et perdre de vue cette personne à qui il avait selon lui tant donner lui faisait mal.

Qui était-elle finalement ? Si ça se trouve elle était la dernière des salopes, crachait sur la tête des gens dans leur dos et couchait avec tout le monde, et Logan aurait couché avec ça? Un doute lui étreignit le cœur. La caféine ne fait pas effet avant au moins une heure normalement, mais la chaleur de la boisson lui redonnait les idées clairs, ou du moins le faisait réfléchir. Mais qu'est-ce qu'il avait fait ? Pourquoi avait-il couché avec une fille dont il ne connaissait rien ? Était-il tombé si bas ? Ses parents ne lui avaient-ils donc rien apprit ?

Tout à coup, il sentit le menton de Raff sur le sommet de sa tête, et toutes ces idées disparurent comme elles étaient arrivées. Cette fille était trop douce, trop gentille pour être une traîné. Il s'en voulu d'avoir pensé tout ça et un air penaud s'afficha sur son visage. Cependant son visage se figea lorsqu'il entendit la question de la jeune femme.

Une petite amie ?

Logan pensa automatiquement à Sam. Mais pouvait-on vraiment parler de sentiment ? Pouvait-on vraiment parler de petite amie ? Il ne sortait avec elle que par pur intérêt, simplement parce que tout le monde le traitait de gay et qu'il avait réussit à lui arracher ce marché après qu'elle se soit endetté de plusieurs milliers de dollars auprès de lui. Tiens d'ailleurs était-ce pour cela qu'il avait accepter aussi facilement de la suivre ? Pour se prouver à lui même qu'il n'était pas gay ? Logan chassa rapidement cette idée de sa tête, il ne l'était pas, que Raff soit intervenue ou pas. Une intervention qui lui avait bien plut soi dit en passant. Revenant à ses moutons, Logan du rapidement trouvé une réponse pour la jeune femme qui patientait. Il n'avait même pas entendu passé le compliment tant il était prit dans ses tentatives pour démêler son esprit embrouillé.

-C'est... compliqué on va dire.

Il ne voulait pas lui mentir. Mais il ne voulait pas lui parler de ce plan. C'était vraiment trop la honte. Logan faisait tourner le gobelet entre ses doigts, l'air gêné en fixant le peu de boisson qui restait à l'intérieur.

Raffaela attends la réponse. IL ne semble pas répondre à sa première questions, comme s'il ne l'entendait pas. Serait-il dans ses pensées ? Très certainement. Déconnecté un instant, elle le laisse se reprendre. Compliqué ? Elle qui s'attendait à un non, ou un oui, sourit à ces mots.

«  Compliqué par ce que tu viens de la tromper ? »

Car c'était un demi oui. Et donc, par cela, le fait qu'ils passent la nuit ensemble était un acte d'adultère. Ce que cela pouvait paraître si honteux exprimé ainsi. Raffaela, accoudée sur son genou, se mit à réfléchir. Sa situation avec le directeur ne lui plaisait pas, dans le sens ou à tout moment, sa femme pouvait venir lui faire des reproches. Souvent elle s'était imaginée cette rencontre, cette altercation, ce qu'on pourrait lui reprocher, ce qu'elle pourrait répondre. Dans un faible soupire, elle passa une main dans ses cheveux pour penser à autre chose. Elle passait un bon moment, elle ne devait pas se prendre la tête avec des pensées comme celles ci.

Une longue jambe passa au dessus de la tête de l'élève alors que Raff rapatrie les deux d'un coté pour descendre de la table, sans la faire basculer. Alors debout, elle fit quelques pas pour avoir quelque chose à faire. Elle ne voulait pas être la cause d'un tourment dans la tête de Logan. Une main dans la poche avant de son jean, l'autre jouant avec le gobelet vide et désormais froid, elle marchait, errait dans la salle, pas trop loin de son point de départ. Elle réfléchie, penche la tête d'un coté puis demande.

«  Tu vas lui dire pour ce soir ? »

Si il ne disait rien, il pourrait peut être sauver son couple. L'ai songeur sur son visage faisait encore réfléchir Raffaela. S'il ne disait rien, elle reprendrait vis-à -vis de lui, sa limite professionnelle/personnelle. Une légère moue aux lèvres, alors qu'elle retourne devant Logan, montre qu'elle n'en avait pas très envie. Elle ne couche pas avec tout les élèves et le personnel. Il y'avait le directeur, bien sur. Ce n'était pas un secret, les rumeurs le faisaient circuler. Un prof, il y a quelques mois mais il était partis depuis pour des raisons familiale. Un autre élève, un bel homme, qui était dans sa dernière année ici. Voici le tableau de cette femme qui est là depuis les trois, bientôt quatre, années qu’elle était ici. C'est à dire rien du tout.

Se rendant compte qu'elle ne faisait que poser des questions, Raffaela se reprit.

«  Tu n'es pas obligé de répondre si mes questions se dérange » lui sourit-elle gentiment.

Et pan ! Prend toi ça Logan. « C'est compliqué parce que tu viens de la tromper ? » Elle n'y allait pas de main morte cette Raffaela, ne cherchait pas à ménager sa pauvre conscience déjà pas bien tranquille. Pour faire bonne mesure, Logan avale une grande et dernière gorgée de son café et s'étouffe avec, faisant résonner sa toux dans la pièce. Les larmes lui montent aux yeux sur le coup, mais il les essuie rapidement et pose son gobelet désormais vide sur la table derrière lui.

Il avait trompé Sam, c'était un fait. Pouvait-on l'en blâmer cependant ? Ils n'étaient pas mariés. Ils n'étaient même pas véritablement en couple. Est-ce que Logan aimait Sam ? Sans doute pas de la bonne façon. Est-ce que Sam aimait Logan ? Sans doute pas de la bonne façon non plus. Sans doute pas du tout d'ailleurs vu ce qu'il la forçait à faire. Quoi qu'elle ne le détestait sans doute pas non plus, ce qui était déjà ça de gagné. La tromper ne lui causerait pas de tort dans ce cas là, si ? Et lui même, comment réagirait-il si Sam le ''trompait'' ? Il serait blessé, il le savait, même si désormais il n'était plus en droit de lui demander une quelconque fidélité de sa part.

Mais pour qui passait-il aux yeux de Raffaela en cet instant ? Certainement pour un salaud, un vrai salaud qui trompait sa copine et allait boire un café avec la personne l'ayant aidé à commettre un adultère. Quoi qu'il n'y avait pas d'adultère ici puisqu'il n'y avait pas de mariage. Soudainement prit d'un sale sentiment, Logan se mit à fouiller dans son sac pendant que Raff descendait de la table. Il en sorti des écouteurs au bout desquels pendait un mp3 qu'il mit en route. Il enfonça l'un des écouteurs dans ses oreilles et chercha sa playlist « classique » qu'il lança sans attendre. Un peu de Chopin était toujours efficace pour soulager une partie de sa conscience.

-Non, enfin oui ! Mais pas que.

La valse n°14 s'emballait dans ses oreilles, parfait reflet de ses pensées actuelles qui passait du calme lorsqu'il se rassurait à la tempête qui, sans se retenir, balayait toutes ses excuses d'un revers de la main. Est-ce qu'il allait le dire à Sam ? Sincèrement non. Il ne le ferait pas. Par manque de courage, parce qu'il n'assumait pas de l'avoir trompée, et parce que même si dans sa logique erronée ce n'était pas le cas, il ne souhaitait pas lui faire de mal. Du Mozart passa alors à ses oreilles. Un sacré libertin ce Mozart paraissait-il. Il est mort jeune mais a bien profité de la vie. Était-il une mauvaise personne ? Il n'était pas célèbre pour ses frasques, mais on les connaissait. À quoi pensait-on quand on parlait de Mozart ? On pensait à son œuvre, ses opéras, ses compositions, son incroyable don pour la musique. Les écarts de conduite étaient là, mais le talent était si grand qu'ils passaient au second plan. Si Mozart n'était pas considéré comme une mauvaise personne malgré le fait qu'il ai fait bien pire que lui, Logan ne pouvait pas en être une non plus n'est-ce pas ?

Il ne se rendit pas tout de suite compte qu'il n'avait pas répondu à la question, et entre temps Raffaela avait déjà reprit la parole.

-Non c'est bon, ça ne me dérange pas. C'est compliqué parce qu'on ne sort pas ensemble à proprement parlé. Disons qu'on a passé un accord de bons intérêts, nous n'avons aucune obligation l'un envers l'autre. Mais malgré tout j'ai peur de la blesser, je ne sais pas si je vais le lui dire.

Il avait tempéré ses propos, plutôt qu'un non définitif il lui annonçait qu'il n'était pas sûr et qu'il allait réfléchir. Mais au fond de lui ce n'était pas le cas, il savait déjà qu'il n'allait rien dire à Sam, et ce n'était pas Brahms qui allait le faire changer d'avis avec sa valse.

-Et toi ? Tu as quelqu'un dans ta vie ?

Autant en apprendre un peu plus tant qu'ils étaient là. Il ne la reverrait sans doute pas demain, ni un autre jour même s'il le regrettait. Ou peut-être au contraire ne l'avait-il jamais vu parce qu'il ne faisait simplement pas attention, et que désormais il allait la voir partout. D'ailleurs son nom lui était toujours familier, mais où l'avait-il déjà entendu ?

C'est vraiment nul ça ._.

Et bien, il semblait perdu maintenant. Elle n'avait pas aon attention entière et elle e voyait réfléchir. C'était accentué avec l'écouteur dans son oreille. Comme s'il en avait absolument besoin, de peur d'exploser sous les pensées. Raffaela, bien qu'étonnée, ne dit rien. Elle était quand même en grande partie fautive du tourment qu'il subissait. Alors, compréhensive, car elle aussi, est sujette à ce genre de tourbillon de pensées, elle suppose, elle ne dit rien.
Il aurait passé un accord ? Et bien. Les couples n'étaient plus ce qu'ils étaient. Mais quand elle regarde le visage et le regard de Logan, elle n'a pas le courage de le taquiner dessus. Elle se renseignerait, plus tard. Elle allait poser d'autre question mais se ravisa. Et il changea lui même de sujet, donc elle n'en rajouta pas. Si elle avait quelqu'un ?

«  Non, personne. »

Réponse brève, pourtant elle n'était pas énervée ou agacé par ce sujet. Les mains de nouveau dans les poches, tranquillement elle refait quelques pas en rond pour aller s’asseoir sur une table, en face de Logan. Non, elle n'a personne dans sa vie, personne ne reste, personne ne s'accroche. Accrocher. C'est un verbe qui lui plût. Raffaela l'utilisa alors.

« Personne ne s'est accroché à moi, dirons-nous ».

Il n'allait certainement pas comprendre exactement mais elle lui suffisait. Leva la tête au plafond, elle sourit lassement en repensant à quelques fin de relations. Redescendant son regard, elle laisse ses prunelles brunes se planter dans ses cousines bleues. Elle ne les quitta pas. Comme une bouée de sauvetage, elle s'accroche à ce regard pour ne sombrer. Un peu comme Logan le faisait avec sa musique. Elle ne savait pas ce que c'était mais qu'importe. Raffaela entendit ses ongles jouer sur la table, dans sa paume, un tressaillement d'envie. Elle voulait de nouveau poser sa main sur Logan, retrouver ce contact de chaleur sur cet homme. Mais joignant les mains rapidement, elle résista à cette envie. Pas ce soir, pas encore. Mais elle sourit d'elle même.

«  Si demain, ou dans trois jours, nous nous recroisons, m'éviteras-tu ? »

Question détournée pour savoir s'il allait assumer ou non cette nuit. Raffaela serait blessée s'il décidait de l'éviter. Elle n'est pas une paria et n'aime pas que ses choix et désirs personnels influent son travail et ses relations. Et puis... Non. Lui souriant, pour détendre un peu les questions qui se bousculent, elle ne cesse de le regarder. Avec insistance, à force, peut être, mais elle ne s'en rends pas compte.

Bizarrement il avait presque espéré qu'elle soit elle aussi prise, qu'il ne soit pas le seul à avoir fauté. Logan n'était pas particulièrement croyant, mais grandir avec une mère catholique laissait tout de même des traces et des petites habitudes qui s'apparentaient plus à des réflexes moraux qu'à une véritable foi. Il pensa immédiatement aux sermons, à l'enfer, Satan qui l'attendait à la fin du parcourt comme tous les maris infidèles et les jeunes qui couchaient avant le mariage. Cette pensée n'inquiétait pas Logan, à chaque fois qu'il pensait à l'enfer des chrétiens, il ne voyait qu'une sorte de grotte pleine de flamme et de chaleur, et dieu sait qu'il aimait la chaleur.

Mais non, c'est seul qu'il irait, puisqu'il était le seul à avoir fauté. Quoi qu'ils n'étaient pas mariés, elle irait donc en enfer aussi techniquement. Surtout qu'en enfer on acceptait beaucoup de femmes si Logan se souvenait bien de ses cours de catéchisme, le diable n'était pas vraiment regardant sur ce point de vue là. Même si religieusement elle avait fauté, moralement ce n'était pas le cas cependant, et il se retrouvait donc seul à broyer du noir aussi intense que son café.

Cette humeur sombre s'aggrava encore lorsqu'elle se corrigea en disant que personne se s'était accroché à elle. Du coup il releva la tête pour croiser son regard, fixant Raff avec sans doute une pointe d'incompréhension. Personne ne s'était accroché à elle ? Ça sous-entendait qu'il n'était pas le premier comme ça, à se faire ramasser au détour d'un couloir sombre pour prendre son pied à l'infirmerie avec elle ? Ou ailleurs ? Qu'était-il au juste pour elle ? Un nom de plus sur liste grande comme son bras ? Est-ce qu'il s'était laisser prendre par une espèce de prédatrice sexuelle ? De la colère apparu dans ses yeux bleus. Il s'en voulait à présent, regrettant de s'être laisser aller dans ses bras. Il avait l'impression de s'être fait utiliser, de n'être qu'un jouet géant dans les mains d'une femme qu'il avait au début prit pour une gamine.

Puis le double sens de la phrase lui apparut enfin et la colère fut remplacée par le doute, il détourna les yeux pour faire bonne mesure, cherchant à fuir le regard pénétrant de Raffaela. Personne ne c'était encore accroché à elle. Cherchait-elle une telle personne ? Voulait-elle quelqu'un à qui s'accrocher et qui s'accrocherait à elle ? Peut-être était-ce le cas. Logan se sentit un peu honteux du coup d'avoir comprit les choses de travers. Il espérait l'avoir comprit de travers d'ailleurs. Il ne souhaitait pas que sa première théorie soit la bonne. C'est sa deuxième théorie qui se confirma lorsqu'elle lui demanda s'il l'éviterait si jamais ils se recroisaient dans l'établissement. Est-ce qu'il l'évitera ? Une question qu'il ne s'était pas vraiment posé depuis le début de leur conversation.

Dans ses oreilles c'était l'hiver, des quatre saisons de Vivaldi qui lui apportait le calme dont il avait besoin pour réfléchir. Non il ne l'éviterait pas, mais il n'irait pas la saluer en l'embrassant à pleine bouche sous les regards de tous les étudiants pour autant. Il était tout de même officiellement en couple.

-Je ne t'éviterai pas, murmura-t-il en réponse. Mais toi, le feras-tu ?

Raffaela est une femme. À la fois enfant, à la fois adulte, elle est encore dans ses rêves de grands amours d'un coté, mais de l'autre, plus raisonnable, plus terre à terre. Elle sait qu'un prince charmant n'allait pas arriver sur son destrier et l'embarquer loin de cette académie. Elle le savait et ne se berçait plus de ces contes. Un soupire s'échappa et elle se releva pour refaire les cent pas. Rester immobile dans des moments de grandes réflexions, très peu pour elle. Donc elle recommence, encore, la troisième fois, peut être. Logan avait rompu le contact visuel, par gène, peut être.

Mais une partie d'elle fut rassurée quand il dit qu'il ne l'éviterait pas. Ils se reverraient, c'est une évidence, mais elle ne savait pas encore s'ils se reparleraient, se retoucheraient, s'enlaceraient. Un jour, ou jamais. Raff pensa à la descente de bonne humeur dans la soirée. Rencontre, ébats, dépression ? Mais pourquoi diable ? Elle ne voulait pas se plonger d'avantage dans cet état d'esprit. Elle n'est pas du genre à passer des heures à réfléchir. Elle fait ça avant d'aller dormir, en général, et ce n'était pas le moment. De plus, elle voulait finir cette nuit sur une note joyeuse, légère, agréable, comme plutôt. Et comme on n'est jamais mieux servit que par soi même, elle approcha de Logan, pour lui répondre.

« Je n'ai jamais eu l'intention de t'éviter. »

Sur ses lèvres, quelques mots restaient en suspens, comme un «  au contraire » ou quelque chose dans ce genre. Mais avant de continuer, elle se saisit du ballon et du sac de Logan, qu'elle mit dans les bras du sportif.

«  Je ne suis pas partisane d'une soirée sombre, Logan. On a passé une bonne soirée, très bonne, même. Alors je ne veux pas qu'on se sépare sur ces réflexions dépressives. Tu n'étais pas content, un peu plus tôt... ? »

Elle lui prit le poignet et le leva, car il était un peu mou et n'opposa aucune résistance véritable. De grands pas diminuèrent la distance jusqu'à la porte principale de la grande salle. Mettant Logan contre la porte qui donne sur le couloir, elle leva la tête. Elle se voulait un peu autoritaire. Elle était plus âgée, quand même, et lui était un élève. Bien qu'elle ne voulait pas réellement l’engueuler, juste lui laisser un dernier souvenir, elle n'avait pas l'air très maline, sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur, un peu. Elle prit l'écouteur dans ses doigts pour avoir toute son attention.

«  Ecoute, Je ne sais pas à quoi tu penses de tout à l'heure. » Elle baisse les yeux un instant  «  Mais ca me fait la peine de te voir te triturer les méninges comme ça alors si tu veux oublier tout ça, d'accord, faire comme si rien ne s'était passé. Je sais que c'est plus facile à dire qu'a faire mais demain ira mieux. Ça ira mieux pour toi. » Elle murmura ces derniers mots.

Une main sur la joue de Logan, elle approcha son visage, attirant celui de l'homme et l'embrassant de longue secondes, finissant en pinçant sas lèvre inférieure. Lui souriant, comme s'ils sortaient de l'infirmerie, elle ouvrit la porte avec ses clefs magiques et passa la limite.

«  Alors bonne nuit Logan. Et ne soit pas en retard en cours, demain. Je le saurais. »

Lui faisant un clin d'oeil, elle s'engagea dans le couloir, les mains dans ses poches après avoir remis sa capuche sur son visage.

Raffaela s'était levée encore une fois et faisait les cent pas devant lui. Apparemment elle ne pouvait pas rester en place. C'était au moins un point qu'elles avaient en commun avec Sam. Mais il devait arrêter de les comparer, Sam n'avait rien à voir avec Raff et inversement. Il se sentait attiré par Sam, c'était certain, mais d'un autre côté son manque flagrant d'esprit et de matière grise le rebutait à chaque fois. Raffaela, il n'avait pas vraiment eu affaire à son esprit, mais elle semblait déjà avoir plus de cerveau que Sam.

Alors que le classique succédait au classique, Logan se demandait comment il avait pu en arriver là. Tout avait si bien commencé, ils étaient heureux, et Logan avec ses réflexions philosophiques à deux balles avait tout gâché. Il se sentait bête, stupide même. Comment avait-il pu laisser un tel instant de bonheur passer ainsi et lui glisser entre les deux alors même qu'il l'attrapait à pleines mains ? Il aurait voulu que tout aille pour le mieux ce soir, qu'il puisse conserver le sourire jusqu'à la fin et qu'il fasse également sourire Raff grâce à sa bonne humeur. Logan relève la tête juste à temps pour voir la jeune femme s'approcher de lui et lui répondre.

-Je n'ai jamais eu l'intention de t'éviter.

Cette phrase, à peine quelques mots fit du bien à Logan. Il ne regrettait pas d'avoir fait cette rencontre, et elle non plus. Elle lui fourra son ballon et son sac dans les mains et le tira par la main pour l'aider à se relever. Sans trop de conviction, il la laissa faire pendant qu'elle lui parlait de se quitter sur des notes sombres. Non, lui non plus ne le souhaitait pas. En fait il ne voulait plus la quitter tout court désormais. Elle l'emmena jusqu'à la porte, semblant penser que le moment de se séparer était pourtant arrivé.

Une fois là-bas elle le poussa contre la porte et se hissa sur la pointe des pieds pour lui parler, lui retirant son écouteur de l'oreille. Elle lui murmura qu'il pouvait l'oublier s'il le souhaitait, qu'elle ne voulait pas le voir triste, que demain irait mieux. Elle pensait vraiment qu'il regrettait les instant passés avec elle à l'infirmerie ? Ça n'était pas étonnant, il n'avait pas vraiment fait quelque chose pour démentir cette idée depuis qu'ils étaient ici.

Puis, comme pour lui redonner une bonne raison de ne pas l'oublier malgré ses dires, elle posa sa main sur sa joue et l'attira à elle pour l'embrasser une dernière fois. Ses lèvres, toujours aussi douces capturèrent les siennes comme elles l'avaient déjà tant fait cette nuit. Logan ferma les yeux sous la caresse, profitant de cette sensation qu'il ne ressentirait peut-être pas avant un long moment, peut-être pas du tout d'ailleurs. Il se laissa aller à cette sensation de bien être qu'elle lui apportait et qui chassa ses doutes bien plus efficacement que la musique classique. Encore un cliché qui tombait : la musique n'adoucissait pas les mœurs du tout.

Ce baiser sembla ne durer qu'une seconde à Logan, trop court, trop bon aussi. Lorsqu'elle s'écarta de lui, elle lui sourit une dernière fois avant d'ouvrir la porte et de sortir, lui conseillant de ne pas louper les cours du lendemain. Il la regarda mettre sa capuche sur sa tête et lui tourner le dos s'éloignant dans le couloir sombre. Elle allait bientôt disparaître de sa vue mais Logan ne pourrait pas supporter de l'avoir quitter comme ça.

Reprenant ses esprits il laissa tomber ses affaires sur le sol, laissant le ballon rouler à l'intérieur de la cantine et son sac s'écraser sur le linoléum de la pièce sans faire trop de bruit. Il se mit ensuite à marcher vers elle en profitant de son allonge pour la rattraper en de grandes enjambées et de l'attraper par le derrière de son pull. Une fois qu'elle se fut arrêtée, Logan ne lui laissa pas le temps de parler et la retourna pour lui faire face avant de l'embrasser à son tour, essayant de faire passer le plus de bon sentiments possible dans ce baiser. Il lui disait ainsi qu'il ne regrettait rien, même maintenant, il lui disait aussi à quel point il avait apprécié ces quelques heures partagées avec elle.

Lorsqu'il y mit fin, il l'entoura de ses bras une dernière fois, la serrant contre lui avec force et murmura, la tête dans ses cheveux à nouveau découvert lorsque la capuche était tombée durant le baiser :

-Je ne veux oublier aucun des moments que j'ai passé avec toi cette nuit.

Est-ce qu'ils étaient obligés de se séparer à présent ? Certainement. Est-ce qu'ils allaient se revoir ? Sans doute. Mais pas dans ces conditions. C'est pourquoi il profita le plus possible de la tenir encore enlacée dans ses bras avant de se reculer pour ne garder que ses mains dans les siennes. Il les caressa un moment puis, avec une pointe de regret, il les lâcha et fit quelques pas à reculons pour graver Raff dans sa mémoire, puis il se retourna définitivement à la recherche de ses affaires.

Demain allait être une longue journée.

Les mains dans les poches de cette éternelle veste, Raffaela repart faire un tour sur le campus pour vérifier qu'il n'y ai rien eu durant son absence. Il ne faudrait pas qu'un élève ai décidé de sortir en douce juste ce soir là ou qu'ils se réunissent pour faire du bruit. En parlant de bruit, elle en entendit derrière elle. Un ballon finissait de rebondir quand elle sentit que quelqu'un l'attrapait par son pull. Il ne lui fallut pas réfléchir pour comprendre que c'était lui. Logan. Il l'a retourna et l'embrassa, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit.

Son coeur avait raté quelques battement. Elle se cru comme dans un film. Elle l'avait laissé sur le pas de la porte, après un baiser et lui, alors qu'elle était déjà en route, l'avait ratraper pour la prendre dans ses bras. Un baiser qui insuflait de la tendresse et du bonheur, il n'était pas aussi sauvage et passionné qu'avant. Raffaela se surprit à y voir des sentiments. DDans un coin de son esprit, une peur et du plaisir se faisaient mutuellement violence pendant qu'elle profitait des lèvres de Logan. Il ne tarda pas à reculer son visage pour le mettre dans le cou de Raff. Sa capuche tombée sur ses épaule pendant le baiser, elle avait également sortis ses mains pour les passer autour du dos de Logan.

Rien oublier ? Raffaela le serra plus fort qu'elle pensait le devoir. Bien sur, elle n'était pas capable de lui faire de mal avec ses petits bras. Avec de retour, elle allait avoir du mal à faire son travail, ce soir. A moins que ces couloirs vides lui laissent le loisir de faire le point. Mais il est pour le moment, le temps de repartir dans leurs coins. En reculant, il lui prit les mains. ELle sentis leur chaleur et ne voulait pas les quitter. Mais Logan recula de quelques pas en la regardant, puis se retourna pour retourner prendre ses affaires. Raffaela, au milieu du couloir, attendit qu'il atteigne la porte de la caféteria et se retourna pour reprendre sa route.

Remettant la capuche sur sa tête, elle sentie l'odeur de ses manches. Celle de Logan. En tournant la tête sur le reste du tissus, elle se rendit compte qu'a force d'être contre lui, elle avait prit son parfum. Un sourire aux lèvres, elle serra ses manches dans ses doigts et les mis dans ses poches.

" Comme un film... " Murmura-t-elle.