| Lleve [Dymas T. Aimilia & Tran Yo Dong} |
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 | | Ven 31 Mai - 22:02 | | Lleve. « Après la pluie... » Fallait que j'intervienne.
Ils étaient en train de se péter la gueule. Littéralement. J'me souvenais pas avoir participer à des trucs aussi violents à leur âge en fait, c'est bizarre. Je sais que j'étais exactement pareil avant. J'ai pas beaucoup changé finalement, j'ai juste plus de muscles, on vient moins m'emmerder, et puis j'ai aussi su baisser les yeux, bien que ça me fasse toujours grincer des dents. Ça vaut souvent mieux de ne pas s'attirer d'emmerdes, surtout avec les plus forts que toi. C'est difficile à comprendre, mais essentiel. Ça fait toujours mal au cul, mais bon. Me souviens de ma mère qui me voyait rentrer à la maison, le nez en sang. Elle aime pas trop ça, le sang. C'est pas une phobie, mais elle n'aime pas ça, c'est juste... Pas commode, pour elle. Va savoir. Elle me disait d'aller voir mon père quand il fallait aller me faire des points pour les plus grosses blessures. Ah ça, courageuse mais pas téméraire, elle voulait bien désinfecter les minis écorchures, mais le reste... Elle est trop cool ma mère, j'l'adore. Je l'adore.
Et j'en ai perdu un sur le trajet. J'ai séparé les deux connards qui restaient, leur ai demandé de foutre le camp. Y'en a un qui va croiser Himeruya dans le couloir, c'est sûr, quant à l'autre s'il s'en tire ce sera pas mal. Y'en a d'autres qui se sont enfuis, mais ils sont tous blessés, on les repérera de loin. Bah tiens, qu'est-ce que je disais. Des gouttes de sang, bien en ligne, qui vont vers l'escalier. Y'a plus qu'à les suivre.
Je suis le boss final des racailles de toute l'académie, c'est sûr. Il essaye d'aller où, comme ça, il est tout déglingué. Tu parles d'un bastonneur, j'te jure, il devrait faire de la muscu au lieu de la gym. N'importe quoi.
- Eh ducon, on te suit à la trace, fais quelque chose, au moins. |
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| | Sam 8 Juin - 17:42 | | C’était une broutille, des coups au hasard…So reckless.
Tout avait débuté à cause d’une remarque quant aux traits féminins de Tran. Caleigh n’était pas dans les parages et le seul moyen de laver l’affront était de montrer les muscles. Oui mais où ? Sans réfléchir, il avait chargé la bête comme un bœuf, sans l’art du taureau. Ce n’était même pas spectaculaire. C’était des coups, des coups de poings, des balayettes. Le problème majeur était le rapport de force : Tran n’était pas réputé pour être très fort, et c’était vrai, sa morphologie ne lui permettait pas de tenir la mesure comme la plupart des racailles. L’autre problème était qu’ils n’étaient pas seuls et que les coups étaient doublés voire quintuplés à certains moments. Les dégâts n’en étaient que plus violents.
Son visage reçut de jolis coups, bien portés, bien fermes, bien durs. Son corps avait subis les aléas des batailles un peu trop violentes et trop peuplées, parce que oui, les bastons étaient l’aimant qui attiraient les muscles sans cervelle comme on se plaisait à les appeler, sans qu’il y ait une raison potable, si ce n’est l’appel du risque, des poings, histoire de parader en paon fier de ses exploits et de son prestige. La loi du plus fort s’appliquait ici bas dans les esprits trop peu matures.
Dans un mouvement de replis, Tran s’était fait finalement écarté de l’épicentre sanglant, laissant derrière lui les marques des dommages. Le premier refuge sur sa route fut les escaliers, dans le recoin du couloir, alors il monta et se plaça de telle sorte qu’on ne le voit pas physiquement parlant. Les jambes contre lui, le dos contre le mur, il geignait faiblement de ce qu’il avait reçu, déjà une ecchymose prenait place autour de son œil droit. Son visage était teinté de sang tout comme ses vêtements et ses bras, un peu mutilés.
« Eh ducon, on te suit à la trace, fais quelque chose, au moins »
Il grimaça et se colla bien contre le mur, préférant ne pas répondre pour l’instant pourtant…pourtant, il restait Tran. « Ta gueule connard, tu ferais mieux de dégager »
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| | Ven 21 Juin - 0:13 | | Lleve. « Après la pluie... » J'en ai marre d'entendre les mêmes choses tout le temps. Ils sont tout le temps en train de râler, d'insulter, dieu que c'est chiant. Non mais c'est vrai aussi, connard, t'aurais pas pu trouver mieux ? Comme les gens qui m'appellent le gruyère. Ça me déprime, pas pour moi j'm'en remets, mais pour eux. T'imagines cette absence totale de réflexion ? Quitte à insulter les gens, autant le faire avec panache, non ? Le swag, t'sais, il paraît que c'est à la mode. De toutes façons tout ce qui est américain est à la mode, il a fallu qu'on donne un nom à l'electro pour qu'on aime le dubstep, alors que c'est la même chose. Enfin je dis ça je dis rien, mais quand même, les insultes. Si tu tiens absolument à vomir sur ton voisin, fais, mais au moins fais-le de sorte à ce que tu paraisses distingué, genre l'autre il comprend pas le mot que t'utilises ou quoi. Ça t'fais certes passer pour un putain de bourge, mais au moins t'as la classe d'un bourge. Et c'est surtout moins vulgaire que connard.
Je déteste cette insulte. J'en ai horreur. Connard. Dans toutes les langues ce mot est moche, les sons sont dégueulasses, bref c'est affreux. Clairement hideux. Et j'aime pas ce qui est laid, alors c'est vite vu. Connard. Même quand les adultes l'utilisent je trouve ça juste... vomitif. Alors les gamins... Les merdeux, quoi. Un minimum de tenue t'sais quoi, j'demande pas à ce qu'on soit tous des dicos, c'est moi l'premier qui en souffrirai, mais pas devant les gamins. Y'a des mots autrement plus jolis qu'ils connaîtront jamais à cause de ça, et j'te parle pas du vocabulaire qu'on apprend dans une autre langue, je savais dire fuck avant de savoir dire ma'lakas. Mais connard quoi, y'a qu'en grec que ça peut passer. Reste qu'il y aura toujours plus beau, comme mot. Autant en phonétique qu'en sens.
Il pisse le sang. Il pisse le sang, il le sait, il doit être dans un état juste pitoyable mais non, trop d'honneur. Il se montrera jamais je le sais, j'étais pareil. J'le suis toujours remarque, mais j'me bats moins. Et surtout je me bats pas en plein couloir. Vu comme il pisse, soit c'est un avorton, soit il a pris un méchant coup et dans tous les cas s'il veut continuer à faire le fier il faut qu'il aille nettoyer tout ça. Parce que c'est bien beau de se planquer, sauf qu'il va falloir sortir à un moment donné. Et c'est moyennement glamour un nez cassé, un poignet détruit, une cicatrice sur la joue, un oeil au beurre noir, tout ça. J'sais de quoi j'parle, c'est sans doute pour ça que j'ai jamais plu aux filles. Et bonhomme a sans doute envie de pouvoir les reluquer sans qu'elles aient peur. C'est plus commode de toutes façons.
Et puis quoi qu'il en soit je dégagerai pas, alors bon.
- J'attends, cherche pas.
Quel gros con ce vieux, il a vraiment que ça à foutre de prendre soin d'un fumier qui sait pas se battre correctement ? Faut croire que non, puis j'en ai vu des plus coriaces. Qu'il essaye de lever le poing, vu ce qu'il se vide je pense pas qu'il ait une chance. J'suis pas Bruce Lee mais j'suis pas une tanche non plus, s'il faut viser le nez je vise le nez. C'est déjà un miracle qu'il soit parvenu ici en étant aussi amoché, qu'il daigne répondre, on va pas s'arrêter en si bon chemin. Aller gaillard, faut que je me présente ? J'essaye une derrière chose, et s'il est vraiment pas coopératif, j'me présenterai en douceur. Et s'il est vraiment pas du tout coopératif, là c'est mon front contre son front qui va discuter.
- J'ai les clefs de l'infirmerie. Si jamais. |
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