Après la chambre, passons sous l'eau. [Alexander Lahaie & Zenko Kuromiya]

≪  Après la chambre, passons sous l'eau   - Zenko

Une bonne douche, oui, il sentait déjà l'eau chaude couler sur sa nuque, lui procurant de long frissons agréables. Devant son bureau, sa serviette l'attendait déjà, avec des vêtements de rechanges et sa trousse de toilettes. Pendant un moment, il n'écoutait plus Zenko, persuadé  qu'il préférerait rester ici à se familiariser avec les lieux.  Alors qu'il se demande si il  y'aura du monde à cette heure ci, ce qui peut être tout à fait probable, Alex passe la serviette par dessus son épaule, ne prenant pas la peine de remettre son tee shirt, pour l'enlever quelques minutes après. Logique non ?  Personnes jusqu'alors ne lui avaient fait de remarques alors il n'allait pas arrêter.

Mais alors qu'il allait passer la porte pour se rendre aux  sanitaires, il manqua d'entrer en collision avec Zenko. Mais que.. quoi ? Non... Un soupire que l'on pourrait prendre pour une excuse fatiguée passa ses lèvres. Ouvrant la porte, il se faufile le premier, prenant à droite pour aller à son but. Bon, et bien il devra s'y faire maintenant, ne plus être seul dans chacun de ses actes dans cette chambre qui n'est désormais plus la sienne, totalement.

«  A cette heure-ci il n'y aura pas grand monde. »

Pourquoi dit-il cela ? Il le sait parfaitement, c'est justement pour ça qu'il a cet horaire. Peut être qu'il veut convaincre Zenko que ce n'est pas forcément le bon moment d'aller à la douche, mais cela serait bien impoli. Et déjà, Alex est surpassé par sa fatigue. I est dans l'état ou il se détends, ne pense à rien, ne réfléchis plus à rien. Une fois sous l'eau, il en oubliera complètement les autres.

Vous pouvez penser qu'il est lunatic, difficile à comprendre et vous aurez raison. Ces actes peuvent être tintés d'illogisme mais au fond, tout est réglé selon les situations. Comme une horloge physique et psychologique qu'il s'est construite.

Notre brun pousse la porte du complexe  et entre. Sur la barre pour poser les serviettes, aucune ne repose. Alors ils ne seront que tout le deux. Et haltes aux esprits pervers. Sinon mes écureuils viendront vous couper le bout.

«  Et bien on est seuls ».

Dans la bouche d'un autre, ou d'un gay, peut importe, cela aurait pu sonner comme une invitation à des choses plus ou moins sympa mais Alex partis sans empressement vers un lavabo pour y poser ses affaires.

≪ Après la chambre, passons sous l'eau - Zenko

Dans la bouche d'un autre, ou d'un gay, peu importe, cela aurait pu sonner comme une invitation à des choses plus ou moins sympa mais Alex partis sans empressement vers un lavabo pour y poser ses affaires. Sa serviette posée négligemment, il passe une main sur son torse, réchauffant brièvement ainsi sa main. Les lieux encore inutilisé aujourd’hui, on ne sentait pas la chaleur des vapeurs et des éclaboussures. Un peu froid il fait donc. Alexander, presque déjà dévêtit, finis par enlever le reste de ses fringues, le laissant au sol avant de se diriger à son tour avec un coin dans la douche. L’eau coule, d’abord bien froid puis se réchauffe assez rapidement. Un maigre choc thermique comparé à la douche brûlante qu’il a envie de prendre.

Le jeune geek laisse l’eau se répandre sur son corps, son visage et ses membres. Un frisson parcourt son échine et un fin sourire s’installe dans la commissure de ses lèvres. Le silence aussi à prit ses marque et on n’entend plus de bruits hormis le coulis-coulis de l’eau. Une main passe dans ses cheveux, appréciant au plus haut point le moment. Et c’est dans ces instants que cet homme pense, réfléchis. Aujourd’hui, comme ces derniers jours, il pense beaucoup à son insertion dans un tel environnement. Les bancs de l’étude, un lieu où le savoir est dispensé. Depuis un an il n’y avait plus posé les fesses.

Un an déjà. Des choses sont passées, se sont passées et pourtant rien n’est oublié. Et c’est encore aussi vif qu’aux premiers jours, bien que des rayons de cicatrices apparaissent. Mais balayés par les souvenirs ardents de ces anciens moments. Mais au moment où son esprit s’égare sur ce terrain tortueux, Zenko commence à lui parler. Heureusement qu’il lui tournait le dos car son sourire s’effaça. Il ne parle pas vraiment sous la douche. T’avale de l’eau et il n’aime pas trop ça.


Ce qu’il faisait ici ? Il se lavait. Il prenait une douche dans un établissement ou il allait apprendre et évoluer. Question con réponse con ? Oui, on peut dire ça. Mais il ne laissa pas cette réponse passer la barrière de ses lèvres. Non. Par contre, ce qu’il laissa, c’est un long silence après cette question. Répondre ou ne pas répondre ? Il n’avait pas envie, mais d’un côté, s’il voulait être tranquille, il aurait dû lui dire qu’il aurait aimé être seul.

« Je reprends mes études. »

Réponse courte, simple et vraie. Il ne demande pas les raisons de son interlocuteur et partenaire sanitaires car il se foutait un peu du pourquoi du comment il avait décidé d’être venu dans cet établissement et pas l’animalerie dans la ville voisine.

Alexander aime prendre sa douche en silence. Alors il ne laisse pas de place à une réponse avec un « et toi ? ». Il reprends le cours de sa douche, utilisant un savon au la texture gluante et bleuâtre, allant avec les couleurs de la pièce. Passant les mains mousseuses sur son torse, à éteint l’eau pour ne pas que cela soit inutile. Mais en faisant cela, il donna une plus grande place au silence.

≪ Après la chambre, passons sous l'eau - Zenko

Ouais, il est long et un peu baclé, mais j'vraiment pas le temps. Puis je ne voulais pas te faire un poste de 20 lignes alors que je pouvais y raconter quelque chose. Ici, je te laisse le choix de le clore ou autre, comme tu le sens. Les deux me vont. Mp moi si t'as un soucis, et bonne lécture pour mes deux pages Word !

Passant les mains mousseuses sur son torse, à éteint l’eau pour ne pas que cela soit inutile. Mais en faisant cela, il donna une plus grande place au silence. Un silence appréciable, pour lui car c'est ce qu'il cherche a chaque fois qu'il entre dans cette grande pièce à la résonance insupportable. Quand les gens arrivent, on entend l'écho et la répercussion de l'eau, des mots, des rires et des cris. Trop de décibel pour un même moment. Une douche est, normalement, un moment de calme, paisible, fait pour se décontracté de la dure journée passé, ou de se dévêtir du voile du sommeil terminé. Pas pour chahuter. Zenko ne lui répond pas. Un bref instant, Alex s'en veut d'être si froid et si distant dans un moment qui devrait rapprocher deux personnes qui vont partager la même chambre et le même quotidien. Seulement, c'est son moment. Et il n'avait qu’à pas venir.


Sa nouvelle connaissance finie de se laver et sort de l'eau. Alex, de son coté, lui tourne le dos, profitant de l'eau chaude e fumante qui coule sur son dos. Quand elle passe sur sa nuque, sur ses sept vertèbres de son cou, un frisson de plaisir traverse son corps. C'est décidément un moment agréable. Le savon rends sa peau douce et propre, le parfume d'une odeur masculine mais pas trop forte. Axe vice. Il n'est pas comme le nom de son produit. Il décide également d'en profiter pour laver ses cheveux, et pas seulement de les mouiller. Un gain de temps pour le reste de la semaine. S'y attelant, il ne fait absolument pas attention à Zen qui quitte la pièce avec ses affaires. Il ne sait pas ce qui se prépare, il pense seulement au jeu qu'il pourra mettre dans sa console en rentrant.


Et vînt le moment de tourner le robinet, de fermer l'arrivée d'eau et de passer une main devant les yeux pour y voir de nouveau clair. Seul, personne n'est sur le point d'arriver. Aucuns bruits, ni paroles annonçant l'arrivée de quelqu'un. Il s'en fout pas mal, mais il aime bien … prévoir, savoir, quand quelqu'un va débarquer. Histoire de se préparer dans sa tête. Quelque part.


Des yeux il cherche le tas de vêtements qui devait être le sien. Celui ou sa serviette et les fringues de rechanges étaient posés. Étaient. Ils n'y sont plus. Il ne lui fallut pas longtemps avant de savoir qui était responsable. Deux réactions se battent dans sa gorge. La colère et lui dire qu’il n’est pas son pote et qu’s’il recommence ca va mal se passer ? Ou prendre ça a la rigolade ? Quelle est celle qui fera plus de bruit et de réactions ? Alex se remémore ce qu’il a pu deviner de lui depuis ce début de journée. Un peu tendu, un petit string vert sur la corde à linge. Il est prêt à répondre à des assauts physiques ou verbaux. Il doit en rire, tout content de ce qu’il vient de faire. Mais quel âge a-t-il ? Alex rage, littéralement. Les bras contre le mur près d’un lavabo, il se rappelle que c’est un coup qu’il a fait, lui aussi, à son ami, avant. Et c’est ce qui l’énerve le plus. Il prend une douche pour se changer les idées et voilà.

Non, il ne fait pas tout tourner autour de ça, de lui, d’eux, d’avant. C’est seulement encore très vite dans son esprit et il ne commence qu’à peine à cicatriser. Il bouillonne de ce souvenir douloureux et frappe sur le mur au carrelage humide. Notre jeune homme décide alors de ne choisir aucune de ces possibilités. Il n’a pas envie de rire, ni de se forcer, et lui faire les pieds ne lui vaudra que des éclairs de réprimandes et des représailles. Il est soudainement très fatigué.

Il est temps de mettre un terme à cette journée. Oui, il goutte, oui, il est nu, mouillé. Il ne sait même pas ou mettre ses mains. Sur sa tête, ses hanches ? Son cul ? C’que c’est agaçant de ne pas les poser dans ses poches. Soupirant à nouveau, Alex pose sa main sur la poignée de la grande porte, l’entrouvre et jette un œil dans le couloir. Bien qu’énervé, il regarde tout de même le monde autour de lui. Il est à poil quoi. Un œil à droite, un a gauche, il remarque un bout de tissus sur les escaliers qui mènent au dortoir. Il s’est amusé le con en plus. Les pieds glissant sur les lames de parquet du couloir, il écoute attentivement le moindre bruit qui pourrait survenir. La voie libre, pour le moment, il traverse les quatre cinq mètres qui le séparent de son vêtement salvateur. En caleçon, il pourrait toujours avoir moins d’ennuis que complètement nu. Quoi que, il pourrait le balancer. Ou non. Il ne sait pas, il ne réfléchit pas à cela maintenant. Limite il va sauter dessus, comme dans un comics, les jambes en extension, les gouttes en suspensions, sa vie et son honneur en pression. Mais non, il est bien plus ridicule que cela. Et son cœur commence à battre rapidement, car, non seulement, cette tenue inexistante est gênante mais en plus, des pas s’approchent dans le fond du couloir. Derrière lui. Ils viennent de l’autre côté alors. Mais ce n’est pas pour autant qu’il doit se relâcher. Ramassant aussi vite que possible son calbar, il l’enfile, manquant de tomber deux, voire trois fois.

On pouvait le suivre à la trace sur le sol. Des flaques reluisantes sont les témoins de son passage. Le moment critique du rhabillage de la première couche, il soupire. Rentrer. Mais plus il avance, moins il ressent le besoin de se calmer, de rester tranquille. A croire que la mauvaise humeur de l’autre l’a atteint. Son tee shirt n’est pas loin et plus tard dans la distance, son pantalon. Il ramasse tout, garde cela sous son bras. Il n’est pas sec, alors il ne va pas le mettre.

La porte, enfin attente, il entends les murmures d’homme qui vont, eux, à la douche. Mais il s’en fou. Ou du moins, il s’en rappellera plus tard. Il passe le seuil, sans fracas, sans éclats, mais avec fermeté. Sans même lui accorder un regard. D’un pas décidé, il prend une serviette qui traine sur son lit, finis de s’essuyer. Enfine son pantalon, puis enfin son tee shirt. Ses cheveux encore humides, n’ont de lui aucune attention. Mais qu’importe. Dans une main sa serviette mouillée, dans l’autre, son sac. Reprenant le chemin de la porte, il regarde Zenko.

« J’espère pour toi que tu ne feras pas ca tout les jours. »

Une menace, une mise en garde.
Alexander passe la porte, au moment où sonne son téléphone. Mais il ne s’en rends pas compte et laisse la porte claquer lentement dans son dos. Direction dehors. Peu importe ou, mais dehors.