[Mini-event #3] À l'attaque !

BATAILLE DE BOUUUUUUUUUUUUUUUUUFFE!

Robin ne s'était pas autant amusé depuis qu'il s'était infiltré dans les douches des filles avec quelques uns de ses amis. Rien de grave, ils avaient juste volé tous leurs habits et étaient repartis en rigolant comme des gamins.

Mais là c'était du sérieux. Robin avait du riz dans les cheveux, de la sauce sur ses vêtements avec un peu de jus de viande sur la tête et il s'était saisit de plusieurs pots de yaourt abandonné pour attaquer le premier qui passerait à proximité. La nourriture volait dans tous les sens, les assiettes aussi d'ailleurs. Il avait renversé une table sur le côté et c'était planqué derrière avec un ami pour pouvoir bombarder tout en se mettant à couvert.

Cependant ce jeter dans la mêlée avait aussi quelque chose de remarquablement jouissif, aussi il bondit par dessus sa barricade improvisée en poussant un cris de guerre (et en avalant du même coup une poignée de il ne savait pas trop quoi jeté sur lui) et pointa ses deux derniers yaourt sur une personne au hasard. Il s'approcha de cette personne suffisamment pour faire un maximum de dégâts et ferma les poings sur ses deux yaourts dont le contenu arracha l'opercule et alla s'écraser sur le/la malheureuse, Robin n'avait pas assez regarder pour savoir qu'est-ce que cette personne était.

Satisfait du résultat, il s'enfuit rapidement en criant :

-touché, BIATCH!

Le bordel. La guerre. Apocalypse ?

C’est ce qui pourrait décrire la cafétéria a cet instant. Elle voulait aller manger un bout en suivant Jushirô qui, pour une fois allait dans la même direction qu’elle. Quand elle passa la porte, elle se reçu une tranche de tomate sur le pull jaune, laissant une trace assez immonde. Ses yeux s’agrandirent à la vision de cette scène impensable. Un champs de guerre.

La surveillante, sans être un instant de plus la cible de ses élèves en délire , elle se glisse sous une table, la première qui était encore debout. Mais là, elle était déjà pleine.

« aaaaah mais bouge-toi ! »

Ses cheveux en pagaille après cette brève collision dans le ventre de l’occupant elle relève la tête, embarrassée.

« Euh… Pardon Jushirô. » S’excuse-t-elle avec un grand sourire.

Elle s’assoit sur son arrière train et voit une pomme de terre rouler à ses genoux. La prenant à pleine main, elle regarde le directeur, un grand sourire aux lèvres.

« On ne peut pas l’arrêter, autant les punir autrement. »

Oui, responsable mais pas folle. Elle n’allait pas pouvoir arrêter tout cela. Lançant sa patate, elle la regarde atterrir avec délice sur la nouvelle, la finlandaise.

Hein? Du français dans cette école de fou? Cet accent et cette voix lui disait quelque chose en tout cas, et cette façon de l'appeler familièrement "le français" montrait que cette personne le connaissait. Il tenta de jeter un coup d'oeil dans sa fuite pour savoir avait été sa malheureuse victime, mais mal lui en prit car il glissa sur une flaque d'eau disposée par terre comme un piège et fit un vol plané sur le dos, s'écrasant par terre de tout son long.

Il éclata alors de rire et se retourna difficilement, son bras ayant heurté le sol un peu trop durement en voulant se rattraper. Il se releva du plus rapidement qu'il pu dans cette condition, toujours mort de rire et reconnu alors Adriel, le québécois qu'il avait rencontré ici même il y avait quelques jours. Il avait l'air déjà plus en forme que la première fois qu'ils s'étaient vu. Robin couru alors vers lui en se tenant le bras et hurla joyeusement :

-A couvert!

Avant de le ceinturer et de le faire plonger sous une table avec lui. Il doutait fortement que Adriel souhaite participer à la bataille de bouffe, vu que les seules souillures qu'il avait étaient causées par les yaourts de Robin. C'était assez ironique comme situation, la dernière fois c'était plutôt Robin qui s'était fait "attaquer" par Adriel, bien qu'il ne soit pas en reste niveau nourriture. Robin était à moitié trempé, avait de la nourriture et de la sauce sur les vêtements et dans les cheveux et il était presque sûr d'avoir un peu de ketchup sur le visage.

-Haha! Désolé pour le yaourt, on a qu'à dire que ça valait le café!

On s'en sortait plus dans toute cette pagaille. Robin luttait joyeusement au côté d'un Adriel apparemment dépassé par les évènements et qui se plaignait à cause de ses piercings. C'est vrai que ça allait être assez chiant à nettoyer, mais Robin s'en fichait pour le moment, il profitait de l'aide plutôt aléatoire du gothique pour provoquer le plus de désordre et de saletés possible depuis son abris, visant au petit bonheur la chance tout ceux qui osaient passer devant eux.

Malheureusement un petit groupe d'irréductibles les prirent d'assaut, à cinq contre deux et Robin fut contraint de battre en retraite en emportant l'artiste avec lui.

-ON VA SE FAIRE DÉBORDER ! COURS BORDEL ! hurla-t-il en français à son adresse.

Sans regarder si tout le corps d'Adriel le suivait, Robin se mit à courir en zigzag en plein milieu du champs de bataille à la recherche d'une autre place fortifiée et en trouva effectivement une, non loin de là. Dans un saut désespéré il bondit par dessus les tables qui se dressaient comme des barricades en tenant toujours son ami par le poignet et colla son dos au meuble pour faire une cible moins facile, un yaourt toujours dans la main. Les alentours semblaient sécurisés mais à côté de lui il y avait... le directeur ?

Sous sa table, elle la voit, sans pouvoir y faire quelque chose, se renverser, le directeur partir dans un autre sens sans lui adresser mots. Un peu contrariée de s’être fait ignorer ainsi, elle se redresse pour prendre quelques munitions. Mais ce n’est pas sans compter l’état déjà délabrés de la salle. Une main sur le rebord de la table, son pied, son escarpin, son ‘tin de talon se pose dans une flaque qui lui fait perdre l’équilibre.

Outre la douleur qui la fait grogner un peu, c’est le rouge qui est rapidement monté à ses joues que l’on peut voir. Dans sa chute, elle s’est attrapée à ce qui passait par là, c’est-à-dire, Summer. Elle l’entraine dans sa chute inévitable et les voilà toutes deux à terre. Summer, elle a le dos en tomate, le tee shirt humide et des rondelle avec ses nœud.

« Cassé ? Non, moi j’ai rien de cassé, encore. Toi t’as l’air bien amoché. ».

C’est vrai que, comparée à la surveillante, qui n’avait que quelques projections de ketchup, le pantalon plein d’eau et certainement une cheville douloureuse, tordue, mais elle ne s’en rendra compte qu’après l’adrénaline et la chaleur provoqué par cette hécatombe. Summer ne semble pas hostile et de là, elle en fait une allié. Solidarité féminine.

C’est à ce moment, après un replis, un cri d’indignation et une photo, que Raff relève la tête et voit Jushirô de l’autre côté avec Robin et Adriel. Elle rit de cette situation mais est encore un peu vexée d’être ignorée. Au sol, une tomate a peine explosée roule. Elle la prend, se met à genoux derrière la table et la lance au moment ou un quatrième larron les rejoins. Une jeune fille avec les cheveux longs. Et c’est sur cette chevelure que s’écrase cette tomate, éclaboussant allègrement Robin et le directeur.

Victorieuse, elle se replis et regarde Summer.

« Une blague qui ne devrait pas durer longtemps alors… Profite en pour prendre des photos et viser tes meilleurs ennemis. »

Robin n'en revenait pas de sa chance. Le directeur en personne qui leur ordonnait d'aller à l'attaque ? Ceci ressemblait fort à Noël en avance, et il n'hésita pas à envoyer une bonne poignée de spaghetti sur Raffaela De Palma, la surveillante qui semblait avoir été un peu trop épargnée par le déluge de nourriture. Il ressentit une immense satisfaction en voyant son tir s'écraser sur la tête de la surveillante. Ça c'est pour toutes les heures de colle que tu m'as mis pensa-t-il férocement.

Malheureusement et à sa grande horreur, le directeur sembla retrouver ses esprit à la vue de Summer et de son appareil photo. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu'il avait peur que sa photo se retrouve en couverture du journal de l'académie, un tas de purée dans les mains et commandant une attaque. Il fusilla la journaliste du regard, ce qui ne du pas paraître trop impressionnant vu toute la nourriture qui le recouvrait plus ou moins de la tête au pied.

-Rabat-joie, grogna-t-il d'un air boudeur.

Puis il se sentit tirer devant le directeur et avant qu'il ne puisse réagir il se prit un yaourt sur le visage. Salopard ! Il venait de l'utiliser comme bouclier ! Pour se venger il essuya ce qu'il venait de se prendre sur le visage et semblant de tituber un peu avant de coller sa main pleine de purée de yaourt sur le costume déjà bien maltraité de M. Himeruya en faisant semblant de se raccrocher pour retrouver son équilibre. Il retourna ensuite derrière la table, un peu curieux de la suite.

Des sandwitches ? Il était sérieux ? En plus ceux préparés par la cantine étaient secs comme des morceaux de bois. Non, autant aller au McDo, et de préférence avant que d'autres n'aient la même idée. Avec un air innocent il se dirigea vers la sortie de la cantine.

-Non merci j'ai pas faim !