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 Feed those bitches [Danielle G. Scott & Adriel Lespérance]

Adriel Lespérance
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Adriel Lespérance
Âge du perso : 22 ans
Activité : Arts plastiques
Spécialité : Dessin au plomb, fusain et encre de chine
Fonction : Universitaire
Poste spécial : Freak de service
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Doubles-comptes : Prudence Vang
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Parfois, j’ai envie de faire une BA. Pas envers le genre humain, non. Les gens me dégoûtent, les gens me font chier. Je préfère les objets inanimés, mais je conviens qu’on ne peut pas vraiment faire preuve l’altruisme à leur endroit – à moins d’avoir pris des champignons particulièrement forts. Donc je récolte mon bon karma en étant sympa avec les animaux. Ils sont mignons, mais surtout, ils n’ont pas une conscience assez avancée pour être aussi merdiques que les êtres humains. Ce sont des créatures simples : elles veulent seulement vivre, bouffer et être aimées. Y’a pas de plot-twist, pas d’arnaque, d’arrière-pensées. Ça change des personnes. Elles sont compliquées, elles sont chiantes. Moi-même, je suis compliqué. J’ai dû mal à me comprendre, à ordonner mes pensées et mes problèmes aussi emmêlés que des écouteurs d’iPod dans une poche de jean. Ça ne me donne pas envie de faire un effort pour appréhender le commun des mortels. J’ai assez de ma propre merde. Je patauge dedans à longueur de journée.

Ouais, des fois, j’ai envie d’être gentil. Des fois, je peux être sensible, avoir un cœur fait en barbe à papa (ce qui ne veut pas pour autant dire que vous pouvez me le bouffer morceau par morceau). Elles m’attendrissent, ces petites bêtes. J’ai toujours détesté les voir souffrir. Lorsque j’habitais en réserve amérindienne, les animaux errants étaient monnaie courante. Les gens adoptaient des chats et des chiens et les relâchaient dehors lorsqu’ils en avaient assez, et quand les rues étaient trop bondées, on les abattait à coups de balles dans leur tête. Oui, ç’a l’air débile, et ça l’est. Mais là-bas, c’était normal. Les réserves sont différentes des villes normales. J’y ai pris l’habitude d’aller nourrir les aniaux affamés, le soir. J’aurais presque voulu tous les adopter, mais j’suis pas con. Je sais que ça ne se fait pas, la maison de ma mère n’était pas un refuge animal. Je prenais soin de mes rats à la maison, et c’était tout. Mine de rien, cette habitude m’a suivi. Des chats et des chiens sans logis, y’en a partout.

Ouais, c’est ça, ma BA. Ma restauration de karma. Mon petit geste pour me donner l’impression que le monde ne tourne pas trop dans le sens antihoraire. C’est con, c’est pas grand-chose, mais c’est plus que ce que la plupart des gens osent faire. Et après, on va croire que je me fiche de tout et de tout le monde, mais c’est seulement vrai à quelques exceptions près. Je ne suis pas encore émotionnellement frigide ; j’ai même parfois l’impression que je suis limite borderline. J’ai besoin de faire des trucs pour moins avoir l’impression que ma peau est à l’envers, que mes nerfs sont à fleur de peau. Je me rends donc là où je trouve habituellement le plus d’animaux errants, de la bouffe pour chats et pour chiens dans mon sac. Je m’arrête néanmoins brusquement lorsque je vois quelqu’un qui est en train de me piquer mon geste louable, trois ou quatre bêtes mangeant près d’elle.

N’étant évidemment pas très sociable, je fige le temps de me demander si j’ignore sa présence et fais ce que j’ai à faire ou si je fiche le camp. Moi? Maladroit socialement? De quoi vous parlez? Je fais la statue assez longtemps pour remarquer ses longs cheveux noirs et son sidecut – probablement la seule chose vraiment notable, puisqu’elle est de dos. J’allais décider de ficher le camp lorsque Mère Teresa des animaux qui crèvent de faim se tourne vers moi, visiblement piquée au vif. J’savais pas que je pouvais insulter les gens sans avoir dit ou fait quoi que ce soit. Trop tard, Adri’, t’aurais pas dû hésiter. C’est parti pour un nouveau malaise social.
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T'as l'étiquette "brute" collée sur le front. Ne t'arrives pas à te l'enlever facilement et puis franchement, tu t'en fous. Au moins, y a peu de gens qui viendront te chercher des noises. Mais parfois, il t'arrive d'enlever cette étiquette. Hop, elle disparaît, quand tu fais des gestes de bonté. Mais c'est rare, ouais. Après, tu veux pas te faire passer pour une bonne sœur. C'est pour ça que tu es discrète. Parce que ici, les rumeurs vont à droite, à gauche, en haut, en bas ou elles tournent sur elles-mêmes, jusqu'à être complètement déformées et ruiner une réputation. Et t'as pas envie d'avoir une réputation de bonne sœur qui pourrait piétiner la racaille que tu es. Non, vraiment pas. Et si quelqu'un venait à te croiser à faire une bonne action et avait l'intention de le dire à tout un bahut ? Les poings seraient la bonne solution. Mais si cette personne n'avait pas cette intention . Tu t'en ficherais totalement et lui dirait d'essayer de ne pas le répéter aux autres, parce que voilà, t'as pas envie que tout le monde le sache.

Mais cette bonne action, c'est quoi, au juste ? Prendre soin des bêtes, tout simplement. T'as vachement été affectée par la maltraitance animalière et les abandons, que tu supportes plus voir un animal jeter hors de chez lui ou se faire taper dessus. Les animaux ont toujours été dominés par les Hommes, et pour toi, c'est inhumain de réduire un animal à l'état d'objet. Et voilà que maintenant, tu t'occupes de ceux qui ont subi cette violence humaine. Et on ne va pas te jeter des pierres pour t'être occupée d'une petite bête. Mais bon. Et qui sait, si tu sais pas quoi faire de ta vie, tu ouvriras sûrement un refuge animalier.

Alors aujourd'hui, t'es allé faire quelques courses, avant de te rendre à un endroit où tu avais vu fouiner les bêtes. La ruelle est déserte, tant mieux. Tu t'installes un peu plus loin, histoire que y a personne qui puisse te remarquer. Tu jettes le sac à tes pieds et t’assoies ensuite, déballant la bouffe. Mais à peine tu secoues le sac de croquettes, qu'un labrador pas vraiment forme, se rue sur toi, suivi d'un autre chien et deux chats. Tu souris et frottes doucement la tête du clebs. Il est adorable. Tu ouvres le sac et déverse tout le contenu au sol. Pendant que les canins sont occupés à se nourrir, tu attrapes ensuite les deux boites de pâté, les ouvre, et les donnes aux minous, qui ronronnent de plaisir. Franchement, y a que ces petites bêtes qui pourraient réchauffer ton coeur de voyou. T'as jamais eu d'animaux de compagnie à la maison. Ton père était allergique aux chats, et t'étais bien trop occupée à jouer dehors que de prendre soin d'un animal.

Pendant que t'es occupée à songer sur le fait d'ouvrir ce fameux refuge animalier si tu rates ta vie, tu ne vois pas l'ombre qui se glisse dans ton dos. Tu attrapes deux gamelles dans ton sac en bandoulière, ainsi qu'une bouteille d'eau, et verse le liquide dans les récipients. Un des chats vient boire et tu lui frottes la tête. Mais voilà qu'un chien lève la tête, fixant ce qui se trouve derrière toi. Tu tournes vivement la tête et tu vois quelqu'un. Eh bah pour la discrétion, c'est raté. Vu que t'es assise, t'arrives pas bien à voir son visage à cause du soleil. Tu te relèves, époussetant ton baggy troué  et le fixes. Wah, il a un sacré style. T'aimes bien les gens qui ont un look décalé, un peu comme toi. Il a pas l'air méchant, au premier abord. Mais tu le connais pas, tu l'as jamais croisé.
Tu mets les mains dans les poches, alors qu'un chat vient se frotter à une de tes jambes.

━ Yo, t'es qui toi ?

Ouais, c'est sûr que pour engager une conversation, t'es pas la meilleure.
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Elle se retourne et finit par se lever, histoire de voir qui a bien pu péter sa bulle. Pendant quelques secondes, je me fais fixer – je lui rends la pareille. Elle a un look bien à elle, un sidecut et quelques mèches colorées dans sa tignasse noire. Comme moi. Un air de défi dans son regard pâle. Elle fait preuve d’autant de tact que moi, ça me rassure presque. Je ne suis pas le seul à ne pas savoir comment m’y prendre avec les gens. Je penche légèrement la tête, tends un sac de nourriture pour chiens et le secoue légèrement.

-J’suis un distributeur de bouffe ambulant pour les animaux affamés. Comme toi, quoi.

Je vois un tout petit chien s’avancer du fond de la rue, sûrement attiré par l’odeur de la nourriture. Je me permets de m’approcher de la fille et de la contourner pour donner à manger à l’animal et servir une nouvelle portion de croquettes aux autres, qui ont déjà terminé leur bol. Ils dévorent tout à la vitesse de l’éclair. Les pauvres, ils devaient avoir horriblement faim. Je m’accroupis et sors la bouffe pour les deux minets qui miaulent et qui se frottent contre moi et l’autre amoureuse des animaux. Ils mangent moins rapidement que les clébards, mais encore un peu de pâté ne peut leur faire de mal. J’en gratte un derrière l’oreille, et je ne peux m’empêcher de sourire. Ils sont vraiment mignons. Ils nous regardent comme si nous étions leur monde entier.

Je ne réussirai jamais à comprendre comment leurs maîtres ont bien pu les abandonner, les lâcher dans la rue sans remords. C’est inhumain. Ce ne sont pas des objets, mais bien des êtres vivants. Franchement, j’ai hâte d’avoir assez d’argent pour avoir un appart’ et adopter l’une de ces pauvres bêtes. Je farfouille encore dans mon sac, à la recherche des gros os que j’ai acheté pour balancer aux chiens. Je donne le premier au labrador, en lance un autre au chiot et tends le dernier à la fille.

-Tiens, tu peux le donner au dernier.

Ça me fait du bien le les voir ronger les os, leur queue fouettant énergiquement l’air. Je me dis que le monde est pourri, mais qu’au moins, je peux y faire quelque chose. Je ne suis pas obligé de rester immobile, l’observant se décomposer. Bien sûr, j’ai seulement cette impression lorsque je vais nourrir ces petites bêtes. Le reste du temps, je suis trop cynique pour mon propre bien. Je me tourne enfin vers l’inconnue, la détaillant fixant en silence. Je ne l’ai encore jamais vue – ce qui n’est pas étonnant, au fond. Je ne fais attention à personne. Je crois que je devrais au moins me présenter. Ce serait probablement la moindre des choses.

-Au fait, j’suis pas seulement un distributeur de bouffe ambulant pour les animaux affamés. J’m’appelle Adriel.
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Tu fixes son sac de bouffes, ayant un léger rire après ce qu'il venait de dire. C'est un rigolo, lui. Tu sais au moins qu'il n'est pas du genre à aller crier sur les toits ton petit secret. Et franchement, t'as rien à lui en vouloir. Il est là pour faire la même chose que toi, alors bon, pas de quoi s'affoler. Tu décontractes tes muscles, soupirant. Rien à craindre, pour le coup.
Tu le suis du regard alors qu'il te dépasse et s'accroupit pour nourrir les bestioles. Tu le regardes faire un instant, avant d'aller ramasser les boîtes vides et les jeter à la poubelle.

Tu t'étires et revient près d'eux, alors que le monsieur à la tignasse coloré tu tends un os. Tu arques un sourcil et l'attrape. Tu t'accroupis face au dernier chien, remuant l'os devant son nez. Il s'agite et bondit dessus, l'attrapant à pleine gueule. Tu lâches l'os et frottes énergiquement la tête du clebs, alors qu'il commence à rousiguer son cadeau. Tu ne perds pas de ton sourire et te relève, allant ensuite ramasser les gamelles d'eau vides. Tu les secoues puis les ranges dans ton sac. Et une bonne chose de faite, une. Tu observes en silence les animaux. Il t'arrive parfois de te mettre à leur place. Toi aussi t'en a bavée avant d'être ici. T'as encaissé les coups durs. T'as été vu d'un mauvais oeil et tu continues à l'être. Au fond, tu ressembles à ces chiens, qui se battent pour survivre et qui n'ont pas peur du lendemain, qui affrontent la réalité telle qu'elle est. Tu es rejetée par la société parce que ta façon d'être et de penser sont différentes, et tu t'en branles, parce que tu aimes ce que tu es et tu ne vas pas changer pour autant. Non mais franchement. Tu soupires, alors que l'on te sort de tes pensées. Tu tournes la tête vers ce fameux Adriel. C'est déjà bien qu'il se présente, tu devrais faire pareille, même si la politesse, c'est pas ton fort.

━ Moi c'Danielle.

Voilà, les présentations sont faites, passons.
Tu jettes un coup d'oeil à ton portable, vérifiant l'heure. Ça va, t'as encore du temps devant toi. T'as l'intention d'aller t'entraîner, mais plus tard. Là, tu profites pour te reposer. Tu réfléchis à ce que tu vas bien pouvoir faire. Nourrir les animaux, c'est fait. Tu caresses une dernière fois la tête d'un chien, qui s'éloigne ensuite de toi, s'enfonçant dans la ruelle. Tu le regardes s'en aller et sors ensuite un paquet de clopes. Parmi les indus, il y a des roulées, avec à l'intérieur, ce que tu as cultivée toi-même. Merci le club de jardinage. Tu attrapes une indus, la met au bec et tend le paquet à monsieur.

━ T'en veux une ?

Ouais, t'es d'humeur généreuse aujourd'hui. 'Fin bon, c'est mieux ainsi que d'être d'une humeur de chienne.
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Les bêtes étant des bêtes, elles s’éloignent lentement dans la ruelle après avoir bu et manger de tout leur saoul. Faut pas leur en vouloir, à ces créatures. Nous ne sommes que des humains étrangers et distributeurs miraculeux de bouffe, pour eux. Et c’est déjà bien. C’est déjà très bien. Les sacs que j’ai apportés sont encore bien pleins, je pourrai les réutiliser la prochaine fois. Ça va me sauver de l’argent. On ne dirait pas, mais être tatoueur seulement à temps partiel, ce n’est pas si payant que ça. J’arrêterais bien l’université pour me consacrer à ce job qui me passionne carrément, mais je me suis toujours promis que j’allais au moins finir un cours aux études supérieures. Un peu pour me prouver à moi – et j’avoue, à un peu tout le monde aussi – qu’un mec Amérindien qui vient d’une réserve de merde peut avoir un diplôme. Même si c’est en arts plastiques et que pour les gens en général, ça ne vaut rien. J’serai jamais médecin ni avocat. J’en ai rien à chier. J’ai quand même pu exposer, c’est pas rien. Ces animaux en loques me font un peu penser à moi, au fond. Sauf que moi, je viens de sortir de ma ruelle miteuse et je soigne mes blessures.

Je serre la nourriture dans mon sac en m’arrangeant pour ne pas en foutre partout et le referme vite fait avant de me relever. Voilà. Je jette un coup d’œil à mon téléphone pour vérifier l’heure. J’ai encore une heure et demie devant moi avant mon prochain cours. Histoire de l’art. Le prof est emmerdant, mais la matière reste quand même intéressante. J’ai juste l’air con, au fond. J’aime bien apprendre. Me renseigner. J’adore l’art. La gonzesse me fait presque sursauter lorsqu’elle parle. J’avais déjà presque oublié son existence. Des fois, je me demande si je n’ai pas un trouble de l’attention. Sûrement. La flemme de passer des tests. Danielle, qu’elle s’appelle. Je ne peux m’empêcher de me dire que ça rime avec Adriel. Ouais, finalement, j’suis con. Je hoche de la tête pour faire signifier que j’ai compris. Pas la peine de l’emmerder avec un «enchanté» à la con. Je la regarde fouiller dans son paquet de clopes et, soudainement, ça me donne envie de fumer. Mais j’ai toujours envie de fumer, c’est bien connu. Seulement, j’ai oublié les miennes en pensant à la bouffe pour les p’tites bêtes. Je suis donc agréablement surpris lorsqu’elle me tend une cigarette.

-Ouais, merci.

Je la prends et fouille dans ma poche pour trouver l’un de mes nombreux briquets que je fourre toujours dans mes poches. Nombreux parce que je les perds toujours. Je les achète tous jaunes pour ne pas les perdre ou les confondre avec ceux des autres, parce que le jaune, ça flash et c’est laid. Personne n’achète de briquets jaunes. Je finis donc par le trouver, allumer ma clope et tirer une longue bouffée. Mon corps avait vachement besoin de nicotine. Je fixe le fond de la ruelle en me demandant ce que je pourrais bien dire. J’suis pas le meilleur pour faire la conversation. «Alors, tu viens souvent ici?» Par pitié, non.

-T’es de Volfo’?

Ça sonne un peu mieux. Moins pathétique. Elle ne va peut-être pas au même campus que moi, mais eh, j’ai rien d’autre à dire.

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