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 Approche. [ Sigrid Oleksander & Sorenjarl Eiril]

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Petit petit...


Il n'y avait personne. Pas étonnant, c'était l'heure du repas. Ils étaient tous à table, entre eux. Personne ne remarquerait son absence. Personne ne la remarque jamais. Mais elle était investie d'une grande mission. D'une mission capitale.

Sigrid grignotait son biscuit en silence. Assisse dans les derniers rangs. Elle n'avait pas le droit d'être là. Elle le savait. Elle s'en moquait. Il fallait qu'elle sache. Qu'elle trouve les réponses à ses questions. Toutes les nuits, il y avait des bruits dans le couloir. Des bruits de pas, alors que tous sont sensés se barricader dans leur chambre respectives. Sauf elle. Elle était pieds nus. Pour ne pas faire de bruit. Et elle ne croisait jamais personne. Sigrid savait quels étaient les lieux de rendez-vous nocturnes du site. C'était facile, et puis, elle avait des preuves. Des photographies, toujours des photographies. Mais pas de l'esprit qui marche dans les couloirs. Elle avait essayé de le coincer, plusieurs fois. Jamais elle n'y parvint.
Elle sortit un autre biscuit de son sac et se regarda dans la lunette de l'appareil en face d'elle. Son seul ami, à qui elle souriait. Elle ne voulait pas lui parler. Pas qu'elle lui fasse la tête, non. Cependant, parler viendrait à signaler sa présence, et l'esprit ne'oserait s'approcher. S'il hante les lieux, il se manifeste aussi le jour. C'est ainsi. Peut-être fait-il plus de bruit une fois que tous les autres sont partis parce qu'il est timide, allez savoir. En tous cas, il fallait qu'elle le voit. Qu'elle l'entende. Qu'elle lui parle. Alors elle attendrait, le temps qu'il faudrait. Elle aurait ses réponses.
Le biscuit avalé, elle s'essuya la bouche du revers de la main. Il ne fallait pas qu'elle mange plus, sinon elle allait mettre ds miettes partout. Et puis de toutes façons, elle n'avait plus faim. Ce n'était pas parce que son estomac grouillait qu'elle avait faim. Au contraire. C'est eux qui la forçaient à manger. Les vers. Ils n'ont de cesse de quémander. Ils dévorent tout ce qu'elle peut porter à sa bouche, et ils grandissent. Même s'ils sont déjà énormes. Alors non. Elle ne mangerait pas. Pas besoin, elle a toujours été maigre. Tant pis pour eux, ils se sont trompés de corps. Tant pis.

Il y avait une pomme, dans son sac. L'appareil lui souffla de ne pas y toucher, mais Sigrid était assez grande pour résister sans ses conseils. Les vers gargouillaient, grondaient. Ils étaient bien plus terrifiants que les esprits du troisième étage. De là-haut.
Les pas. Les pas qui sonnent. Les pas qui s'approchent. Sigrid hausse son sac sur ses épaules, la sangle de l'appareil autour du cou. Elle se lève, se colle au mur. Et elle attend. Le coeur qui menace d'exploser. Les mains assurées, qui règle l'objectif. Tout va bien. tout va drôlement bien, même. Pas de mauvaises influences, pas de crainte réelle. Pas plus que pour un être humain normal. Il est paisible, cet être. Ou alors, son aura ne porte pas très loin. Les vers gigotent et elle leur souffle de se taire. Puis la porte s'ouvre.

Le flash est précis, bien que Sigrid fut prise de court. Volte face, elle court se cacher derrière une rangée de siège, en contrebas. Et puis elle attend. Elle se dit que sa réaction n'est pas polie, et qu'elle n'a même pas vu à quoi il, elle, ressemblait. Alors elle tente un oeil entre deux sièges. Elle regarde l'être, vraiment très humain. Et elle tente une approche comme une autre.

- ... Miaou ?

Les vers font du bruit, elle est gênée. Sigrid se cache à nouveau, joue avec l'appareil autour du cou. Peut-être ne voulait-il pas être immortalisé, peut-être... ne sait-il pas ce que c'est ?
Ses doigts minuscules pianotent un petit quelque chose sur l'écran. Puis, elle pose l'appareil sur le dossier du fauteuil, l'objectif tourné vers elle, pour qu'il puisse voir la photo.

- Tu vois, c'est toi. Juste là.


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Il était déjà l'heure du déjeuné. Sorenjarl avait le petit récipient contenant son repas sur les genoux et en triait les aliments par couleurs. Les légumes verts ensembles,les légumes jaunes avec les pâtes jaunes ,la viandes rouges avec les légumes rouges. Il ne mangeait pas, ce n'était pas qu'il n'avait pas faim ou qu'il n'aimait pas ce qu'il y avait dans son assiette mais il pensait à autre choses. Il pensait à cette nuit... Il s'était réveillé en sursaut après un cauchemar et au pied de son lit se formait une masse noir. Elle n'avait pas forme humaine, en faite on aurait dit qu'elle n'arrivait pas à choisir une forme. Mais elle était noir et l'empêchait de bouger de son lit. Il pouvait juste resté assis à la regarder le souffle fort totalement paralysé. Ça ne ressemblait pas à un "fantôme" comme les gens appelaient ses visions. C'était beaucoup plus menaçant, plus effrayant,plus...noir.

Il n'arrivait pas à en parler à qui que ce soit, en générale les gens ici le prenaient pour un fou quand il racontait ses histoires là. Et puis il ne savait pas très bien si c'était juste un rêve ou la réalité, c'était un peu flou dans sa tête.Il ne savait plus très bien s'il avait fini par s'écrouler de sommeil ou si la "créature" était partie d'elle même au bout d'un certain temps.

Lorsqu'il eut fini de trier son plat il se redressa et remarqua qu'il était seul. La petite troupe qui l’accompagnait avait du partir en le prévenant mais il n'avait pas du faire attention.Il s'imaginait très bien leur soupir d'agacement lorsqu'il n'avait pas répondu à leur invitation à les suivre. Il était souvent seul alors ça ne l'étonnait pas. Ils ne l'aimaient pas parce que les seuls fois où il ouvrait la bouche pour leur parler c'était en générale pour les corriger. Parce qu'ils ne sont pas très intelligents, ou alors ils font pas attention. Dans tous les cas il ne voulait pas leur faire de mal ou les vexer mais...voilà quoi. il ne savait pas bien de quoi leur parler en générale à part pour ça.

Il referma sa boîte à repas puis décida qu'il devait retourner en classe pour prendre ses affaires à dessin. Il avait terriblement besoin de dessiner cette "créature". Alors il se dirigea lentement vers l'amphithéâtre où il avait eu cour précédemment. Il savait bien qu'il n'avait pas le droit d'y aller mais après tout si personne ne le voyait personne ne serait au courant non?

Lorsqu'il ouvrit doucement la porte de la salle et qu'il entra enfin il reçut un flash de lumière en plein visage. il ferma les yeux un instant plus que surpris puis il les rouvrit légèrement pour voir une silhouette se réfugier derrière un rang de l'amphithéâtre. Il écarta les paupières pour mieux voir puis la seul chose qu'il put percevoir fut un miaulement mal imité puis une sorte de gargouillis. Encore plus surpris de la réaction de l'être s'étant tapis à l'arrière de la salle il s'approcha prudemment. Lorsqu'il fut proche il sursauta lorsqu'il la vit bouger pour déposer un appareil photo sur la table. Lorsqu'il se calma un peu il se pencha pour regarder le petit écran qu'une petite main lui indiquait de regarder.

Il rouvrit les paupières en grand lorsqu'il vit le résultat. D'ordinaire il n'aurait pas dit un seul mot mais là il ne put s'en empêcher. Alors il dit d'un ton un peu apeuré:

-Il y a une tache noir à côté de moi sur ta photo...

Puis il tenta de se calmer à nouveau, ce ne pouvait pas être "ça", impossible, juste une erreur de l'appareil. d'ordinaire il croyait à quasiment tous de surnaturel mais là il ne voulait pas y croire parce que ça lui faisait très peur,il préférait ignorer tous ça pour une fois, chasser la crainte de sa pensée.Alors il se baissa par dessus la table où était cacher la personne l'ayant prise en photo pour regarder à quoi elle ressemblait. Après tout ça ne pouvait pas être quelqu'un de mal intentionné...non?
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Cause à effets.

Et voilà. Il était là.

Sorenjarl, si ses souvenirs étaient bons. Un nom norvégien, ce n'était pas si loin de chez elle. En peinture. Il était discret, elle ne le voyait pas souvent. Elle ne le connaissait que de réputation, et elle était bien maigre. Sans doute arrivé il y a peu, ou alors tellement tapi dans l'ombre qu'il n'y a vraiment rien à raconter à son sujet, bien qu'elle en doutait fortement. Et il était là. La tête penchée juste au-dessus d'elle, à la regarder. L'air effrayé. Terrifié, et pour ainsi dire particulièrement froid. Comme s'il ne voulait pas montrer sa crainte.
Bien mal lui en prit, Sigrid n'était pas du genre à oublier les regards. Ses billes bleus perforèrent son bouclier et vinrent se planter dans les iris sombres de son vis-à-vis. Elle tourna l'appareil vers elle, regarda la photographie. Une sorte de masse noire, informe et gluante, semblait s'enticher du jeune garçon et vouloir lui grimper sur l'épaule. Peu ragoutant, certes. Mais il n'y avait rien à craindre.
Alors voilà qui il était. Ce n'était finalement pas si compliqué. Ses petits doigts pianotèrent un quelque chose qu'elle fit sans réfléchir. Habituel. Le zoom ne trahissait aucun signe humain, et après avoir jeté un coup d'oeil rapide derrière l'autre, entre deux sièges, elle fut certaine qu'ils n'étaient que tous les deux. Que la substance noirâtre et visqueuse n'était pas visible pour l'oeil humain. Apparemment suffisamment visible pour être capturé dans un appareil photo. Elle se ferait une joie de développer ça dans la chambre noire, d'ailleurs elle irait le faire tout de suite et...
Une fois qu'il serait parti, bien évidemment. Elle n'allait pas le laisser seul.

Parfaitement immobile, il n'avait rien dit de plus. Sigrid laissa tomber l'appareil contre sa poitrine, le regard perdu dans celui de Sorenjarl. Elle ne bougea pas d'un centimètre. Toujours accroupie, le sac son son épaule, le ventre grouillant, la tête haute pour pouvoir le dévisager. Un sourire s'afficha sur ses traits juvéniles.

- C'est rien, c'est même pas un Poltergeist.

À en croire la mine déconfite du garçon, ça n'allait pas en le rassurant. Moue embarrassée, Sigrid se met à jouer avec ses doigts et à se mordre la lèvre inférieure.

- Je sais pas ce que c'est, mais c'est là pour toi.

Elle se mit à baragouiner quelque chose d'inaudible, puis se ressaisit et chuchota.

- Les fantômes, ici, ils sont au troisième étage. Dans l'université.

Gros blanc. Pas plus de réactions. Puis elle se mit à rire.

- Mais faut pas que tu ais peur, il est très timide, regarde !

Elle pointa du doigt la porte par laquelle l'interlocuteur était entré. Plus généralement, la pièce entièrement vide. Leurs deux souffles complémentaires perdus en son sein, et pas la moindre trace de goudron liquide. Nulle part.

- Il est déjà parti.


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Sorenjarl reconnut immédiatement Sigrid du cours de peinture. Elle ne passait pas vraiment inaperçu en générale. Et pas dans le bon sens du terme. Beaucoup de de gens ici à Volfoni parlent sur son dos quotidiennement affirmant qu'elle est folle à lier et qu'un jour, sûrement, elle allait finir pas égorger un étudiant. A part ça, personne ne sait vraiment quelque chose sur sa personne, seulement que la photo c'est sa passion. Mais lui, il n'avait pas peur d'elle, il la trouvait inoffensive(ou presque) et puis il se disait qu'elle lui ressemblait un peu. Au fond, sans jamais lui avoir parlé ou qu'elle est remarqué sa présence, il l'aimait bien...enfin, il la respectait.

En fait, il se sentait mal à l'aise en la regardant dans les yeux, même avec elle, son léger autisme ne faisait pas exception. Il la fuyait du regard. Il passait sa main sur les stries verticale sur son bras avec ses ongles court de haut en bas. Elle regarder la photo qu'elle avait prise un instant à peine. Il se demandait si elle n'allait pas être effrayée.

Après tout on parle bien d'un phénomène assez surnaturel. Cette chose,qu'est-ce que ça pouvait bien être? Il n'avait pas encore la certitude qu'elle ne voulait rien lui faire, de mal intentionné en tout cas. Il ne savait plus vraiment quoi en penser. Il avait vu plusieurs fois de vague apparition d'esprit de défunt dans sa vie mais jamais un événement comme celui-ci ne s'était produit. Il essayait de rester calme devant elle.

Il fut sorti de sa réflexion par un grognement sourd qui précédait les paroles de Sigrid. Elle affirmait que cette chose n'était pas un poltergeist, mais comment pouvait-elle en être aussi sûre? Sorenjarl la fixa d'un air un peu dépité. Elle semblait calme et à la fois tellement excité par l’événement, elle n'avait pas une seul once de peur sur elle. Un sourire puis un rire suivirent. Il ni croyait pas un seul instant mais au fond cela le rassurait vraiment de l'avoir à ses côtés. Il ne sourit pas,il baissa la tête lorsqu'elle montra la porte du doigt.

-Je...Tu as sans doute raison...mais je ne pense pas...que ce soit un esprit ou autre chose...Je crois que c'est...le noir...

Il se stoppa à ces mots. Il ne pouvait pas continuer à lui parler du grand méchant "noir". En fait l'idée ne lui avait traversé la pensée qu'à l'instant mais c'est vrai qu'il voulait l'empêcher de continuer à le dessiner. Il n'aimait pas ça. Mais jamais il ne s'était manifesté ainsi avant alors c'était très étrange.

Il sursauta à nouveau lorsque les grognements furent plus fort. Elle avait faim? Ou alors mal au ventre? Elle n'avait pas de repas? Bizarre...

-Euh...si tu ne comble pas le vide qu'il y a dans ton estomac un monstre-mange-vide va venir s'installer dans ton ventre et manger ton vide et ton âme avec... Et puis après tu va t'endormir pour toujours! Si je te jure c'est...

Il s'arrêta de lui-même lorsqu'il comprit qu'il partait dans des explications que les gens en générale trouvent "illogiques" et bizarres pourtant véridiques d'après lui. Alors il baissa la tête. Il ne voulait surtout pas rester tout seul après "ça". Il ne voulait pas qu'elle parte sinon le noir allait revenir. Il n'arrivait pas à lui dire,ses lèvres refusait de bouger. Alors il resta debout la tête basse fuyant son regard. Il s'accroupit, il se roulait plutôt en boule enfouissant sa tête dans ses bras mais bon,pour être à son niveau, puis après un court silence il réussit à prononcer un faible:

-Pourquoi tu m'as pris en photo...?
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Parce qu'ils n'aiment pas le bruit.

Il était tout seul.
Comme elle.

Son petit coeur tout mou se serra lorsqu'elle le comprit. Son regard n'avait pas les traits vifs. Il était là, et en même temps non. Il semblait froid, distant, et c'était normal. Il avait peur. Et c'est n'était pas spécifique à l'encre noire qui avait essayé de le toucher il y a de cela à peine une minute. Il avait peur en général. Quelque chose le terrifiait, et ce quelque chose n'était pas un simple esprit.
Ça se lisait dans ses yeux.
Sorenjarl était perturbé. Ses blancs vides de toute texture et ses mains maladroites en témoignaient suffisamment. Sigrid ne bougea pas d'un centimètre. Rien. Elle repensait à la forme, que Sorenjarl avait appelé le noir. Les mots de la victime sont les plus justes possible. Ils viennent directement du sentiment auquel elle est confrontée, et des maux découlent les mots les plus authentiques. Pas de doute possible. On avait donc affaire au noir. Une masse de ladite couleur, gluante, visqueuse, qui s'entiche des épaules d'un jeune garçon de Volfoni. peut-être avait-il un esprit de Voyageur. Peut-être qu'il avait été l'objet d'une expérience de sortie du corps, et que le cordon d'argent était faible, voire menacé. Mais c'était un scénario bien catastrophique qu'elle s'imaginait. Et puis, le noir ne semblait pas tant être agressif. Menaçant, certes, mais pas foncièrement mauvais. À la manière d'un animal qui souffre, le noir devait être contrarié. Il suffisait de l'écouter, de comprendre le problème, de le résoudre, et il s'en irait.
Et s'il poursuivait Sorenjarl, c'était parce qu'il y avait une raison. Forcément.

Son ventre gargouilla à nouveau. Ils s'agitaient, c'était normal, ils voulaient des biscuits. Son compagnon lui dit que si elle n'avalait rien, le monstre mange-vide attenterait à sa vie, à son âme. Elle sourit. Elle ne croyait pas en Dieu. Maintenant qu'elle savait ce que c'était, elle ne croyait plus en lui. Plus un seul instant.

- T'inquiète pas, ce n'est pas vide. Et puis ils sont gentils, c'est juste qu'ils ont besoin d'attention.

Après s'être accroupi face à elle dans un silence religieux, il articula une faible question. Comme si elle avait été taboue. Il n'y avait aucune raison pour le prendre en photo. En réalité, peu importait bien ce qui franchirait la porte à ce moment-là, il avait s'agit d'identifier l'auteur des pas. Sorenjarl n'y était pour rien. Pourtant, c'était après lui qu'on en avait. Il était le centre de cette histoire. Et puis c'est tout.

- Ce n'est pas toi que j'ai pris en photo. C'est le noir. Il est avec toi depuis un moment tu sais. Je l'entends qui marche, des fois. Enfin, qui bouge.

Un temps. La lèvre inférieure entre les dents, Sigrid baissa les yeux et entortilla ses doigts autour de la sangle de l'appareil photo. Puis elle leva la tête, s'approcha à tous petits pas, toujours accroupie, de Sorenjarl, et posa sa main sur son épaule.

- Tu n'as rien à craindre. Il a besoin d'aide, lui aussi. Et s'il vient te voir, c'est qu'il doit venir te voir.

Un temps. Parfaitement calme.
Au cas où quelqu'un viendrait.

- Tu le connaissais, le noir... ?


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Sorenjarl leva lentement la tête vers elle lorsqu'elle commença à lui répondre.

Tout d'abord elle répondit à sa question tout naturellement. Son histoire n'avait pas l'air de l'effrayer au contraire elle semblait amusée. Temps mieux se dit-il. Enfin quelqu'un qui ne le trouvait pas bizarre après tout.

Lorsqu'elle répondit à sa dernière question il ouvrit légèrement la bouche comme pour dire quelque chose puis il la referma lentement lorsqu'elle lui en posa une à son tour. Il repensa à cette nuit lorsqu'il était paralysé dans son lit. Il trembla en passant sa main sur ses cicatrices. Il essayait de se calmer et de trouver un début à son histoire.

Il se leva lentement et se dirigea vers sa place. Il ouvrit son sac et en sortit un carnet à spirale assez usé. Il prit un fusain dans une petite boîte et se rassit au côté de Sigrid. Il posa le carnet sur ses genoux et en tourna les pages lentement laissant apparaître chaque dessins tous plus sombres et rapidement ébauchés les uns que les autres. Il s'arrêta sur une page vierge et commença à gratter le papier rigide avec son outil. Puis il commença à lui expliquer sa pensée un peu brumeuse:

-Je...Je ne pense pas que ce soit lui que tu as entendu dans les couloirs. Tu sais ,il ne se déplace presque pas. Mais... Il est vrai que depuis un moment je sens qu'on me regarde. Et cette nuit j'ai vu ça...


Il leva son carnet pour qu'elle voit le dessin qu'il finissait à peine. Il représentait la forme qui l'attendait la nuit au bord de son lit. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'elle, elle pouvait comprendre tout ça. Même voir l'aider, qui sait...Il continua de dessiner plus rapidement. Puis il le rabaissa sur ses genoux en prenant soin de prendre une nouvelle page blanche.

-Tu sais le noir, il me suit depuis la première fois où je l'ai dessiné. Je pense qu'il ne veut pas que les gens sachent qu'il existe...Alors il me déteste... J'ai l'impression qu'il ne veut plus que je dessine. Il se rapproche de plus en plus... et il va me prendre... pour toujours. Moi se n'est pas grave mais...


Il aurait aimé se calmer, ne rien laisser apparaître sur son visage comme toujours mais bientôt il ne dessinait plus. Plutôt il répétait les mêmes va et viens sur le papier devenant de plus en plus fort ,laissant une trace noire en plein centre de la feuille jusqu'à ce que le fusain ce brise sous la violence de son geste répété. Il serra fort le petit bout de charbon dans sa paume le réduisant presque en poussière. Son visage était totalement inexpressif, les yeux vides. Il respirait bientôt de plus en plus fort et sa main assombrie par le carbone tremblait.

Était-ce de la panique ou de la peur? Une seul chose était certaine pour lui:en le voyant dans cet état là les gens prennent en générale la fuite,apeurés. Mais lui il était incapable de fuir, il allait certainement rester là, dans sa spirale de démence comme toujours en attendant que ça passe...
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Trophée.

Rapport de force.

Le charbon par terre.

Il essaye de dessiner mais il n'y arrive pas. Plus. Il ne sait plus vraiment quoi faire, il est perdu, et elle est là. Elle le regarde, avec ses deux gigantesques fenêtres teintées, ses fausses billes lagon, ses obus ophtalmiques qui noient ceux qui osent y tremper un doigt. Elle le regarde et baisse les yeux, s'emparant du résidu de craie de bois échoué au sol, le faisant rouler entre ses phalanges, s'encrassant les ongles et la peau volontairement. Sigrid ne parle pas. Elle se contente de le laisser parler, le laisser dire, le laisser s'affoler. Les réactions ce n'est pas son domaine, et interférer dans les affaires des autres reste un sacrilège. Mais il a besoin d'aide, de quelconque façon, il a besoin d'aide. Alors elle restera là, silencieuse et attentive, pour ne pas qu'il se retrouve seul. C'est mauvais, de rester seul.
Paisiblement, elle vient cueillir sa main, écarte ses doigts, place le charbon entre eux et le laisse serrer le poing. Sa propre main, elle, s'aventure près de son poignet, l'effleurant légèrement. Les yeux s'efforcent de rester plongés dans les siens, et c'est tout. C'est tout.

- Les gens sont méchants parce qu'ils ont peur. Et les esprits ont été des gens, avant.

Sigrid ne se relève pas. Elle ne bouge pas, parce qu'elle n'a pas à bouger. Il peut comprendre sans qu'elle ne s'étende. Il n'est pas comme les autres. Il est comme elle sans être comme elle. Ils sont différents tous les deux, dans leur propre genre, mais différents. Quand elle l'observe, elle a l'impression de se voir, et pourtant il n'est pas elle. Ces cicatrices sont là pour le lui rappeler. Elles n'appartiennent qu'à lui. Elle se demande quel genre d'instrument est capable d'esquinter à ce point le techné, la machine corporelle. La machine la plus perfectionnée, la plus complexe et la plus poussée de l'univers. Elle en conclut que c'est son égal, la tête, qui n'a pas su se tenir convenablement. Mais ce n'est pas important. Tout ce qu'on lui demande, c'est de rester là. De le veiller. De le surveiller. Pour qu'aucune strie supplémentaire ne s'étende le long de la chair tendre et doucereuse. Rien de tout cela, il n'y a plus assez de place. Ni sur la peau, ni sur les reliefs gravés, ni à l'intérieur.
Garde silence et laisse-le faire. Trembler, à peine. Le supplier du regard de ne pas bouger, un seul instant. Elle se redresse, à peine, s'agenouille devant lui. Porte sa main à sa joue, le force à rester là, la main sur sa joue froide, sans aucune raison apparente. Lorsqu'elle la retirera, il verra la trace des digitales sur son visage. Il verra la marque qu'il peut laisser, de son monde, à travers le cristal de sa geôle, malgré les efforts qu'il déploie pour ne rien laisser paraître. Il ne lui cachera rien. Il ne peut rien lui cacher. Ils sont pareils.

- Pas de quoi avoir peur, tu sais.


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Au moment où la démens silencieuse allez le gagner comme toujours, alors que ses yeux restant vagues n'osaient même plus chercher le réconfort, il sursauta.

 Il sentit que pendant ses tremblements de panique une main avait prit la place du noir dans la sienne. Alors il resta comme paralysé juste un instant avant de relever le regard pour voir juste devant lui les yeux vitreux de sa camarade. Il put sentir son calme à travers eux.

 Elle, elle était comme lui, ou plutôt ils ressentaient les mêmes choses. La quasi même vision irréelle de ce monde. Mais elle contrairement à lui n'avait en aucun cas peur. Elle devait en avoir des peurs mais Sorenjarl ne les voyait pas, ou en tout cas pas encore.

 Pendant qu'il la regardait elle avait retiré sa main et s'approchait des grandes lignes de son poignet. Mais à cet instant Sorenjarl était plongé dans son regard, il ne remarquait rien, plus rien. Juste elle, son calme, sa tristesse, juste elle.

 Le bleu de ses yeux, à sa vu il repensa à ce souvenir. Un moment de sa vie agréable mais lequel? Petit à petit la vision devenait de plus en plus claire: l'eau, la roche, les arbres, le ciel, et enfin la beauté du monde qui tourbillonne. C'était les chutes de Geirangerfjord.

 Alors le calme revint et le sentiment de sureté l'envahit à nouveau. La certitude que temps que la lumière serait là rien n'arriverait. Puis il sentit sa main sur son visage. Elle restait de marbre devant lui mais le simple fait qu'elle soit là le rassurait au plus au point.

 Il était heureux de l'avoir à ses côtés alors il sentit ses lèvres se détendre un peu et lentement un tout petit rictus se forma sur son visage. Pourtant il se sentit mal à l'aise, jamais personne ne s'était montrée comme ça avec lui. Alors doucement il posa sa main sur la sienne.

 Puis tout en la ramenant vers elle il la regarda un moment et remarqua que leur deux mains étaient salies par le fusain. Il la serra un moment avant de la relâcher. Puis les yeux dans le vague il ajouta faiblement:

-Ta main est toute noire...désolé... Je t'ai... Il était incapable de trouver le mot "infecté" ou "contaminé" trop compliqués pour lui, puis après un temps, salie!

 Il releva les yeux pour croiser les siens, puis plus fort presque en souriant, les yeux embués:

-Tu sais parfois aussi quand j'ai peur je fais du mal au gens, mais je ne le fais pas exprès... Mais tu as raison je ne devrais pas avoir peur de lui!

 Toujours un peu effrayé il se releva en tremblant légèrement, une fois debout le morceau de carbone et sa poudre atterrirent sur le sol. Tenant toujours son carnet contre lui, sa chemise commençait à devenir noir mais il ne le lâchait plus.

 Il réfléchit un instant puis porta son doigt noirci sur sa lèvre inférieur.

-Dis... je pourrais l'avoir la photo que tu as prise de moi? C'est plus facile de dessiner quelque chose quand on a une photo.
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